samedi 22 septembre 2007

L'interrogatoire de l'homme au jour du jugement

Sache mon frère musulman et ma sœur musulmane que Allah ^azza wa jall ne nous a pas créés absurdement dans cette vie du bas-monde. Au contraire, Il nous a créés pour nous ordonner de L'adorer. Allah ta^ala nous a créé une raison et nous a donné des organes et des sens pour les utiliser dans Son obéissance et pour nous garder de Lui désobéir. Nous serons interrogés à leur sujet et nous aurons des comptes à rendre au jour du jugement, sur ce que nous avons présenté dans cette vie du bas-monde, conformément à ce qu'Il dit ^azza wa jall :

[sourat An-Nahl / 93] ce qui signifie : "Vous allez certes être interrogés au sujet de ce que vous faisiez".

Allah tabaraka wa ta^ala dit :

[sourat Al-'Isra' / 36] ce qui signifie : "Ne suis pas ce au sujet de quoi tu n'as pas de science. Certes, l'âme, la vue et le cœur, sur tout cela l'homme sera interrogé".

Et le Prophète a dit ce qui signifie : "Au jour du jugement les pieds de l'esclave ne quitteront pas le lieu de l'exposition des actes avant qu'il ne soit interrogé au sujet de quatre choses : au sujet de sa vie, à quoi il l'a passée, au sujet de son corps, à quoi il l'a usé, au sujet de sa science, sur ce qu'il en a fait, au sujet de son bien, d'où il l'a acquis et dans quoi il l'a dépensé".

L'esclave sera interrogé au jour du jugement au sujet de son corps, à quoi il l'a usé. S'il l'a usé dans l'obéissance à Allah ^azza wa jall, il sera heureux et sauvé avec ceux qui seront sauvés, et s'il l'a usé dans les péchés et les interdits, il aura perdu. Allah tabaraka wa ta^ala dit :

[sourat An-Nour / 52] ce qui signifie : "Celui qui obéit à Allah et à Son Messager, qui craint Allah et fait preuve de piété, voilà qui seront les vainqueurs".

L'esclave au jour du jugement sera interrogé au sujet de sa science, sur ce qu'il en a fait. La signification, c'est que l'esclave sera interrogé à la station de l'exposition des actes, il lui sera dit : "As-tu appris ce que Allah a rendu obligatoire sur toi des choses de la religion ?" Ainsi le Messager de Allah a dit ce qui signifie : "Quérir la science de la religion est une obligation pour chaque musulman". Celui qui aura appris ce qui est obligatoire d'apprendre par obligation d'ordre personnel pour chaque personne responsable et qui aura agi selon ce qu'il a appris, celui-là sera heureux et sauvé. Quant à celui qui aura négligé et n'aura pas appris ce que Allah ta^ala a rendu obligatoire sur lui ou qui aura appris mais aura négligé d'œuvrer et n'aura donc pas œuvré selon ce qu'il a appris, celui-là aura perdu et ira à sa perte.

L'esclave sera interrogé à la station de l'exposition des actes au jour du jugement au sujet du bien qu'il a eu en sa possession dans la vie de ce bas-monde, d'où il l'a pris et en quoi il l'a dépensé. S'il l'a pris d'une voie licite et qu'il l'a dépensé dans des voies licites, dans lesquelles il n'y a pas d'interdiction, celui-là aura réussi, il sera heureux et aura gagné, il n'aura pas à être attristé pour cela. Quant à celui qui a amassé un bien d'une voie interdite et l'a dépensé dans des voies interdites ou s'il a rassemblé le bien d'une voie licite mais l'a dépensé dans des voies interdites, celui-là ira à sa perdition.

Alors bonheur à celui qui s'est rendu des comptes à lui-même et s'est préparé pour le jour de l'exposition des actes, qui a fait preuve de piété à l'égard de son Seigneur, Lui a obéi et a pris pour provision la piété et les actes d'obéissance pour le jour du jugement. Ainsi notre Maître ^Oumar Al-Farouq, que Allah l'agrée, a dit : "Rendez des comptes à vous-mêmes avant d'avoir à rendre des comptes". Puis il a dit, que Allah l'agrée : "Parez-vous pour la grande exposition". Et quelle belle parole que celle du poète qui a dit ce qui signifie : "Si tu as besoin de provision, tu n'en trouveras pas de meilleure que les bons actes". Sachez, que Allah vous accorde Sa miséricorde, qu'au sujet des riches, le plus souvent leur part de piété est faible et ce en raison de la quantité de biens qu'ils rassemblent à partir des voies interdites. Sachez aussi que les pieux, leur part de richesse en terme de biens est faible. Ainsi un homme a dit au Messager de Allah : "Certes je t'aime Ô Messager de Allah", alors le Messager lui a dit ce qui signifie : "Prête attention à ce que tu dis car la pauvreté est plus rapide à arriver chez celui qui m'aime que le ruisseau à parvenir à l'endroit où il se déverse".

lundi 17 septembre 2007

La naissance du Prophète éminent


La louange est à Allah le Seigneur des mondes, que Allah honore et élève davantage le degré de notre maître Mouhammad Al-‘Amin –l'Honnête– et qu'Il préserve sa communauté de ce qu'il craint pour elle.
قال الله تعالى :
« مَّا كَانَ مُحَمَّدٌ أَبَا أَحَدٍ مِّن رِّجَالِكُمْ وَلَكِن رَّسُولَ اللهِ وَخَاتَمَ النَّبِيِّينَ وَكَانَ اللهُ بِكُلِّ شَىْءٍ عَلِيمًا (40) »
سورة الأحزاب [33]
(ma kana mouhammadoun aba ahadin mir-rijalikoum wa lakir-raçoula l-Lahi wa khatama n-nabiyyin ; wa kana l-Lahou bikoulli chay’in ^alima)
[sourat Al-'Ahzab / 40] ce qui signifie : « Mouhammad n'est le père d’aucun de vos hommes mais il est le Messager de Allah et le dernier des prophètes, et Allah sait toutes choses ».
Allah ta^ala a envoyé notre maître Mouhammad et a fait de lui la meilleure de Ses créatures et la plus honorable selon Son jugement.
Il l'a honoré par rapport à toutes les créatures au point que soient apparus, lors de sa naissance, des signes qui indiquent l'éminence de ses bénédictions.
L'un des savants de ceux qui ont composé des ouvrages au sujet de sa naissance, a dit : « 'Aminah la fille de Wahb fut enceinte portant le messager de Allah l'après-midi du vendredi de la première nuit de Rajab. Lorsqu'elle fut enceinte de lui , on voyait les oiseaux qui voletaient autour d'elle par honneur pour celui qu'elle portait en son sein. Lorsqu'elle voulait puiser de l'eau d'un puit, l'eau montait jusqu'à elle par honneur et gloire pour le Messager de Allah .
Elle disait : J'entendais le tasbih des anges autour de moi et j'ai entendu quelqu'un dire : « Voici le maître des messagers ». Or j'ai vu dans le rêve un arbre qui portait des étoiles. Parmi elles, il y avait une étoile plus éclatante de lumière que toutes les autres. Quand je l'ai regardée et que je contemplais sa lumière et son scintillement, elle est tombée sur mes genoux. Et j'ai entendu une voix me dire : Voici le Prophète, le Maître des Messagers. Puis un ange est venu à moi et m'a annoncé : Tu es enceinte du meilleur des Messagers et du maître des croyants. Je me suis réveillée de mon sommeil et j'ai raconté ce que j'avais vu à mon époux. Il m'a dit : Allons voir Khalifah Ibnou ^Attab, il t'expliquera ce rêve. Nous sommes partis le voir et je lui ai raconté ce que j'avais vu. Il m'a dit : L'arbre est Ibrahim Al-Khalil, et les étoiles sont les Prophètes parmi ses descendants. Quant à l'étoile qui scintille et qui est plus lumineuse que toutes les autres, elle est le prophète qui apparaîtra dans cette époque, qui détruira les idoles et qui adorera le tout Miséricordieux. Et le fait que cette étoile soit tombée sur tes genoux signifie que tu vas accoucher de lui. Sa nouvelle se propagera de l'Orient à L'Occident.
^Abdou l-Lah est par la suite tombé malade et il est décédé à Médine, alors que 'Aminah était enceinte de six mois du Messager de Allah . Lorsqu'il est mort, les anges ont interrogé leur Seigneur, non pas par objection car les anges n'émettent jamais d'objection à Allah. Ils ont dit : Ô notre Seigneur, est-ce que Ton Prophète, qui est Ton bien-aimé sera donc orphelin ? Allah ta^ala dit : Je suis prioritaire pour le préserver, Je suis prioritaire sur sa mère et son père. C'est Moi Qui l’a créé et Qui lui accorderai sa subsistance, c'est Moi Qui le ferai grandir et Qui lui donnerai la victoire sur ses ennemis et Je peux tout. »
Lorsque 'Aminah fut enceinte du Messager de Allah , fut paru alors la clarté de sa conviction, et la lumière de Mouhammad se manifesta sur son visage. Chaque mois de sa grossesse venait à elle un prophète. Les prophètes lui annonçait la bonne nouvelle de la naissance du Messager de Allah . Elle a vu le premier mois notre maître 'Adam, ^alayhi s-salam, le deuxième mois notre maître Chith, le troisième mois, elle a vu notre maître Idris, le quatrième, notre maître Nouh, le cinquième, notre maître Houd, le sixième maître Ibrahim, le septième, notre maître Isma^il, au huitième mois, elle a vu notre maître Mouça et au neuvième mois, elle a vu notre maître ^Iça qui lui a annoncé la bonne nouvelle de la naissance de notre maître Mouhammad au cours de ce mois-là.
Lorsque le mois de rabi^ou l-'awwal eut commencé, la douzième nuit, c'était la nuit du lundi, une nuit éclairé qui, ^Abdou l-Mouttalib était sorti faire les tours autour de la Ka^bah avec ses fils. 'Aminah était restée seule dans la maison sans personne à ses côtés. ^Abdou l-Mouttalib avait refermé la porte sur elle de crainte que quelqu'un ne vienne à elle.
Elle a dit : Je suis restée là et j'ai entendu un bruit entre le ciel et la terre ; j'ai vu un ange immense qui portait trois drapeaux. Il a mis le premier sur l'Orient, le deuxième sur l'Occident et le troisième sur Al-Baytou l-Haram, la Ka^bah. 'Aminah a dit : Lorsque ce fut la nuit du douzième jour de Rabi^ou l-'awwal, j'ai su que celui qui était dans mon ventre voulait descendre. Je me suis mise à pleurer du fait de me retrouver seule dans la maison. C'est alors que j'ai vu quatre femmes de grande taille, comme si elles étaient des lunes radieuses. Elles embaumaient un parfum magnifique. 'Aminah a dit : Je n'ai pas ressenti ce que ressentent les femmes lors de l'accouchement. Je transpirais beaucoup comme du musc et, chose à laquelle je n'étais pas habituée auparavant, je me suis plaint de la soif. C'est alors qu'un ange m'a amené une gorgée d'eau dans un récipient d'argent. C'était une boisson plus douce que le miel, plus fraîche que la neige et d'une meilleure odeur que le musc. Je l'ai prise et je l'ai bue. C'est alors qu'une lumière m'a inondée. J'ai été étonnée et me suis mise à regarder à droite et à gauche. Tandis que j'étais assise, voici qu'un magnifique volatile blanc est venu et a passé ses ailes sur mon ventre en disant : Descends, ô Messager de Allah . Et le Créateur, Celui Qui sait les choses cachées et les choses apparents m'a aidée et j'ai accouché du Bien Aimé de Allah Mouhammad .
'Aminah a dit : Quand il sorti est sorti avec lui une lumière qui a éclairé de l'Orient à l'occident. Le Prophète est né avec du kouhl, il était oint, le cordon ombilical sectionné. Lorsqu'il est né, trois anges se sont précipités auprès de lui. L’un avait un récipient d'or, le deuxième une cruche d’or et le troisième une serviette de soie verte. Il l'ont lavé avec une eau parfumée.
'Aminah a dit : Lorsque j'ai accouché du Messager de Allah , je l’ai vu la tête levée vers le ciel, y dirigeant son doigt. Jibril l'a pris, les anges se sont envolés en le portant avec eux. Mika'il l'a enveloppé dans un drap blanc du paradis et l'a donné à Ridwan qui lui a donné à manger dans la bouche tout comme un oiseau donne à manger à son petit. Je le regardais, c'était comme s'il disait : Ajoute-moi. Et Ridwan lui disait : Cela te suffit, ô bien-aimé de Allah, il n'y a pas de science ni d'indulgence qui ait été accordée à un prophète sans que cela te soit accordé. Attache-toi alors à la voie de droiture. Celui qui suivra ce que tu dis et ta Loi sera rassemblé dans ton groupe. C'est alors que quelqu'un a dit : Tournez avec lui aux orients de la terre et à ses occidents, et faites-le passer aux endroits où sont nés les prophètes. Donnez-lui la sérénité de 'Adam, la connaissance de Chith, la douceur de Nouh, la proximité due à l’agrément accordée à Ibrahim, la satisfaction de Is-haq, l'éloquence de Isma^il, la sagesse de Louqman, la patience de 'Ayyoub, la belle voix de Dawoud, la force de Mouça, l'ascétisme de ^Iça, la compréhension de Soulayman, la médecine de Danyil, le respect qu'inspirait Ilyas, la préservation de Yahya, l'acceptation de Zakariyya, et enveloppez-le des caractères des prophètes et couvrez-le. Il est le bien-aimé du Seigneur des mondes, honneur aux genoux qui l'ont serré, honneur aux bras qui l'ont étreint, honneur aux bras qui l'ont pris et honneur à la maison qu'il a habitée. Les oiseaux ont dit : Nous nous chargerons de le nourrir. Les anges ont dit : Non, nous sommes prioritaires. Les fauves ont dit : Nous l'allaiterons. Allah a dit ce qui signifie : « Je suis prioritaire sur Mon prophète Mouhammad .
J'ai réservé que ne l'allaitera que Mon esclave Halimah.
Voici en résumé ce qui est arrivé lors de la naissance du Messager de Allah . Tout cela indique son degré élevé . Nous demandons à ce que Allah nous fasse profiter de notre Prophète .

dimanche 16 septembre 2007

Le dhikr - L'évocation de Allah


Le Dhikr (invocation) consiste en la citation du nom de Dieu. Une invocation, en arabe Dou^a, est le fait de s'adresser à Dieu dans le but de Le remercier pour un bienfait donné ou pour la réalisation d'un souhait.

Allah ta^ala dit ce qui signifie :« Certes, c'est par l'évocation de Allah que les coeurs sont apaisés ». Et Allah ta^ala dit ce qui signifie : « O vous qui avez cru faites beaucoup d'évocation de Allah et exemptez-Le de toute imperfection, matin et soir ». Tout ce qui comporte un éloge de Allah est un dhikr, une évocation, comme :* le tasbih (la parole soubhana l-Lah "Allah est exempt d'imperfection" )* le tahmid (la parole al-hamdou li l-Lah " la louange est à Allah "), * le takbir (la parole Allahou 'akbar "Allah mérite plus de glorification que tout autre "),* le tahlil (la parole la 'ilaha 'il-la l-Lah " il n'est de dieu que Allah"). Les dou^a' c'est-à-dire les invocations sont également une évocation.La meilleure des évocations c'est le tahlil c'est-à-dire la parole la 'ilaha 'il-la l-Lah.
Le Prophète a dit ce qui signifie :« La meilleure des paroles que j'ai dite moi ainsi que les prophètes qui m'ont précédés, c'est la 'ilaha 'il-la l-Lah, il n'est de dieu que Allah ».Et il a dit ce qui signifie :« Si jamais tu commets une mauvaise action, fais la suivre par une bonne action ». Alors Abou Dharr Al-Ghifariyy a dit : « Est-ce que la 'ilaha 'il-la l-Lah fait partie des bonnes actions O Messager de Allah ? » Il a dit ce qui signifie : « C'est la meilleure des bonnes actions ». Il a été rapporté que le Prophète a dit ce qui signifie : « Celui qui dit 'astaghfirou l-Laha l-ladhi la 'ilaha 'il-la houwa l-Hayyou l-Qayyoumou wa 'atoubou 'ilayh, il lui est pardonné même s'il a déserté le front ».

L'imam Ahmad ibnou Hambal

بسم الله الرحمن الرحيم

Il a été rapporté dans le sahih que le Prophète Mouhammad (Que Allah l'élève davantage en grade), a dit, ce qui signifie : "Une communauté de ma communauté ne quittera pas la vérité et restera manifeste. Elle ne sera pas affectée par ceux qui la trahiront ni par ceux qui divergent avec elle, il en sera ainsi jusqu'à ce que vienne l'ordre de Allah".Cette communauté issue de la communauté de Mouhammad Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam fait nécessairement partie de 'Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah, les gens du Consensus et de la Tradition Prophétique. Nous allons en présenter l'une de ses figures emblématiques, l'un de ses saints les plus exemplaires, l'un de ses savants les plus complets, l'un des hommes les plus humbles et les plus bénis de notre communauté, il s'agit de notre maître l'Imam Ahmad Ibnou Hambal que Allah l'agrée.Il est Abou ^abdi-llah Ach-Chaybaniy, Ahmad Ibnou Mouhammad ibni Hambal du clan de chayban Ibnou Dhouhl. Sa généalogie rejoint celle du Prophète salla llahou ^alayhi wa sallam, au niveau de Nizar car Ahmad est de la descendance de Rabi^ah fils de Nizar alors que le Prophète salla llahou ^alayhi wa sallam, est de Ma^add fils de Nizar. L'Imam Ahmad que Allah l'agrée, est né pendant le mois de Rabi^ou l-'awwal de l'an 164. Sa mère alors qu'elle était enceinte est partie de marwou à Khouraçan pour s'installer à Baghdad où elle a accouché de son fils. Son père était soldat, il est mort à l'âge de trente ans alors que Ahmad était encore un enfant, il fut donc élevé par sa mère.L'Imam Ahmad que Allah l'agrée, a commencé à apprendre la science en l'an 179 auprès de Houchaym, de Ibrahim Ibnou Sa^d, de Yazid Ibnou Haroun et auprès de Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi^iy que Allah les agrée; il faisait donc partie des Salaf.L'Imam Ahmad que Allah l'agrée, était un Imam dans la science du hadith et dans ses branches et un Imam dans le fiqh, le wara^ et le zouhd, c'est-à-dire dans la science des lois, le scrupule vis-à-vis du haram et le détachement des désirs de ce bas monde.Ibrahim al-Harbiy a dit : "j'ai rencontré trois personnes dont on n'a pas vu de pareil, les femmes seront incapables d'enfanter de tel hommes, j'ai vu Abou ^Oubayd al-Qasim Ibnou Salam que je ne compare qu'à une montagne à laquelle on aurait insufflé une âme, Bichr Ibnou l-Harith que je ne compare qu'à un homme modelé de la tête aux pieds d'esprit de sagesse et j'ai vu Ahmad Ibnou Hambal c'est comme si Allah avait rassemblé en lui la science des prédécesseurs et cela dans tous les domaines. Il dit ce qu'il veut et il tait ce qu'il veut".Al-Hasan Ibnou l-^Abbas a dit, j'ai dit à 'abi Moushir : "Connais-tu une personne qui conserve pour cette communauté les choses de sa religion?". Il m'a répondu : "Je ne connais personne à part un jeune homme en orient (voulant désigner par cela Ahmad)".Ibrahim Ibnou ch-Chamas a dit, des gens discutaient et se sont dit : "Si un problème survenait aux musulmans, à qui pourraient-ils s'adresser? Et ils ont tous reconnu à l'unanimité Ahmad Ibnou Hambal".L'Imam Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, le visitait fréquemment et lorsqu'on lui a fait remarquer cela il a répondu en disant, les gens disent : " Ahmad te rend visite et tu lui rends visite". Ma réponse est : "Que les bénédictions ne quittent pas sa demeure , s'il me rend visite c'est qu'il est vertueux, si je lui rend visite c'est pour son degré. Le mérite dans les deux cas revient à lui".At-Tabaraniy et al-Bayhaqiy ont rapporté qu'une femme était atteinte de paralysie des jambes depuis 20 ans. Un jour elle dit à son fils d'aller chez Ahmad pour qu'il lui fasse des invocations. A son arrivée chez Ahmad il frappa à la porte et lui expliqua le but de sa visite. Ahmad dit alors : "J'ai davantage besoin de ses invocations qu'elle n'a besoin des miennes". Et il lui a fait une invocation. A son retour, le fils vit sa mère marcher sur ses jambes et elle lui disait : "Allah m'a accordé la guérison".Al-Manawiy rapporte que Ibnou 'abi l-Ward a dit : "J'ai vu Le Prophète et je lui ai demandé : "Qu'est-il advenu de Ahmad ?". Il m'a répondu : "Mouça va venir à toi, renseigne-toi auprès de lui". Effectivement quand j'ai vu Mouça ^alayhi s-Salam, j'ai dit alors : Ô Prophète de Allah, qu'est-il advenu de Ahmad ?". Il a dit : "Il a été éprouvé dans le bonheur comme dans la difficulté, on l'a trouvé véridique alors il a rejoint les saddiqin (véridiques)".L'Imam al-Yafi^iy a rapporté qu'un très grand saint, appelé Bilal al-Khawass que Allah les agrée, a raconté : "J'étais un jour dans le lieu où les fils d'Israël ont erré, c'est un lieu de prairies sèches. Je vis un homme qui marchait tout comme moi. J'ai pensé qu'il s'agissait de al-Khadir . Je lui ai demandé ce qu'il pensait de l'Imam Malik que Allah l'agrée, il a répondu : "C'est l'Imam des Imam". Puis je lui ai demandé ce qu'il pensait de l'Imam Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, il a dit : "Il est un des 'Awtad" (d'un très haut degré de sainteté). Puis je lui ai demandé ce qu'il pensait de l'Imam Ahmad que Allah l'agrée, il a répondu : "C'est un saddiq". (degré très élevé d'entre les véridiques). Je lui ai ensuite demandé ce qu'il pensait de bichr al-Hafiy , il a répondu : "Il n'aura pas de semblable". Je lui ai dit : "Je te demande par le droit de Allah, qui es-tu ?". Il m'a alors répondu : "al-Khadir". Je lui ai enfin demandé : "Quelle est la raison pour laquelle j'ai pu te voir ?". Il m'a répondu : "C'est grâce à ta bonne conduite envers ta mère".L'Imam Ahmad que Allah l'agrée, a écrit de nombreux ouvrages dont al-Mousnad, an-Nasikh wa l-Mansoukh : l'abrogatif et l'abrogé, ar-Radd ^ala z-Zanadiqah : réplique contre les hérétiques, at-Tafsir : l'interprétation, Fada'ilou s-Sahabah : les mérites des compagnons et al-Manasik wa z-Zouhd : les ascèses et le détachement de la vie d'ici bas.Plusieurs savants l'ont connus et ont rapporté la science de lui tels ^Abdou r-Razzaq Ibnou Houmam, Mouhammad bnou Idris Ach-Chafi^iy, al-'Aswad Ibnou ^Amir ainsi que d'autres savants tels que les deux Imams al-Boukhariy et Mouslim que Allah les agrée.Al-Bayhaqiy rapporte que ar-Rabi^ a dit : "Ach-Chafi^iy m'a confié une lettre à remettre à Ahmad. Je l'ai rencontré juste après qu'il ait accompli la prière du matin (as-soubh) et je la lui ai remise". Il m'a demandé : "L'as-tu lue ?". Je lui ai répondu : "Non". "Il l'a prise et quand il en termina la lecture il a pleuré". Je lui ai demandé alors :"Ya aba ^abdi-llah, qu'as-tu lu ?" Il a répondu : "Ach-Chafi^iy m'informe qu'il a vu le Prophète dans le rêve lui dire" : "Ecris à Abou ^abdi-llah Ahmad Ibnou Hambal, passe lui mon salam et dis lui : Tu seras éprouvé et on te contraindra à dire que le Qour'an est créé. Alors ne les écoutent pas , Allah t'accordera pour cela un drapeau levé jusqu'au jour dernier". J'ai dit alors à Ahmad Ibnou Hambal : "Quelle est ma récompense pour cette nouvelle ?". Il a retiré le vêtement qu'il portait et me l'a remis. Lorsque je suis retourné chez Ach-Chafi^iy, je l'ai informé de ce qui s'était passé, alors il m'a dit : "Je ne vais pas t'attrister en te demandant ce vêtement mais trempe-le dans l'eau et donne moi de cette eau pour les bénédictions".L'Imam Ahmad que Allah l'agrée, conformément à la parole du Messager de Allah (Que Allah l'élève davantage en grade), a été éprouvé par les mou^tazilites. Ces derniers, soutenus par le pouvoir, essayèrent de le contraindre à dire que le Qour'an est créé. Il refusa cela car l'usage de cette expression sans en préciser le sens risque d'égarer les gens en leur faisant croire qu'il s'agit de l'attribut de la Parole et non des versets qui sont l'expression de l'attribut. Pour ce refus il a été emprisonné, fouetté et torturé jusqu'à en perdre connaissance. Il a survécu à tout cela et ce n'est qu'à l'arrivée d'un nouveau pouvoir qu'il a été libéré.Mourtada z-Zabidiy rapporte dans son commentaire de 'Ihya'ou ^ouloumi d-din que l'Imam Ahmad a dit à propos de Safwan Ibnou Soulaym que Allah les agrée : "On demande la pluie en parlant de lui, et la pluie tombe en citant son nom".Et dans le livre as-Sou'alat ^Abdou-llah, bin Ahmad Ibnou Hambal a dit : "J'ai demandé à mon père ce qu'il en est de celui qui touche la boule du minbar du Prophète et sa tombe pour rechercher la bénédiction, il a répondu, La ba'sa bi dhalik (il n'y a pas de mal en cela)".Harmalah a dit : J'ai entendu Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, dire : "Quand je suis sorti de l'Irak, je n'y ai pas laissé de plus vertueux, de plus savant, de plus scrupuleux et de plus pieux que Ahmad Ibnou Hambal".Yahya Ibnou Ma^in a dit : "Ahmad avait des qualités que je n'avais jamais vu chez un autre savant, il était mouhaddith, hafidh, savant, scrupuleux, détaché de la vie et sage".Un mardi soir de rabi^ou l-'awwal de l'an 241 l'Imam Ahmad que Allah l'agrée, est tombé malade de la fièvre. Sa maladie a durée 9 jours. Après quoi il décéda le vendredi 12 rabi^ou l-'awwal à l'âge de 77 ans. On rapporte que 800 000 hommes et 60 000 femmes assistèrent à son enterrement et le jour de sa mort 20 000 personnes parmi les juifs, les chrétiens et les majous se convertirent à l'Islam.On rapporte que Ibrahim al-Harbiy a dit : "J'ai vu Bichr al-Hafy dans mon rêve comme s'il venait de sortir de la mosquée al-Rousafa' et dans sa manche il tenait une chose". Je lui ai demandé : "Qui y a-t il dans ta manche?". Il m'a répondu : "A l'occasion de l'arrivée de l'âme de Ahmad on nous a lancé des perles et des pierres précieuses et c'est ce que j'ai pu ramasser".L'Imam Ahmad Ibnou Hambal que Allah l'agrée, a rédigé son testament dont nous citons le début : "Bismi-llahi r-Rahmani r-Rahim, ceci est ce que prescrit Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hambal, il prescrit qu'il témoigne qu'il n'est de divinité que Allah, l'Unique Qui n'a pas d'associé, et que Mouhammad est Son serviteur et Son Messager, envoyé avec la droiture et la religion de vérité, pour la manifester entièrement malgré l'opposition des associateurs. Et il prescrit à ceux qui lui obéissent de sa famille et de sa parenté d'adorer Allah parmi ceux qui L'adorent et de louer Allah parmi ceux qui Le louent, et qu'ils donnent le conseil à la communauté musulmane. Et je prescris que je suis satisfait de Allah mon Seigneur et de l'islam ma religion et de Mouhammad (Que Allah l'élève davantage en grade), mon Prophète".Allah ta^ala nous dit dans le Qour'an ce qui signifie : "Nous avons fait descendre la révélation et Nous en sommes le Gardien".Effectivement, Allah ta^ala, a préservé notre religion avec des hommes tels que l'Imam Ahmad, que Allah l'agrée.Seigneur fais que nous soyons sur le chemin des disciples des Imams véridiques, ceux qui œuvrent dans cette religion.Que Allah ta^ala accorde à l'Imam Ahmad constamment les expressions étendues de Sa Miséricorde.

L'imam Ach Chafi^iyy

Il s'agit de Abou ^Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou Idris ibni l-^Abbas Ibnou ^Othman Ibnou Chafi^ ibni s-Sa'ib Ibnou ^Oubaïd Ibnou ^Abdi Yazid Ibnou Hachim ibni l-Mouttalib ibni ^Abdi Manaf. ^Abdou Manaf est l'ancêtre du Prophète Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam. Chafi^, l'aïeul de Ach-Chafi^iy, a pu, alors qu'il était encore très jeune, rencontrer le Prophète Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam. La mère de l'Imam Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée est Fatimah bintou ^Oubaydi l-Lah ibni l-Hasan ibni l-Housayn Ibnou ^Ali Ibnou abi Talib.^Amrou Ibnou Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallamad dit, l'Imam Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, m'a dit : "Je suis né à ^Asqalan. Lorsque j'eus deux ans, ma mère m'a amené à La Mecque et je cherchais passionnément deux choses, le tir et la recherche de la connaissance. Au sujet du tir, j'ai obtenu tellement de succès que j'arrive à toucher dix cibles sur dix tirs". Mais il n'a pas parlé de la connaissance. Alors je lui ai dit: "Par Allah, tu es dans le sujet de la connaissance plus grand encore que ce que tu l'es dans le domaine du tir". Il est né en l'an 150 de l'Hégire, qui est l'année du décès de l'Imam Abou Hanifah que Allah les agrée.LES CHOUYOUKHS DE L'IMAM ACH-CHAFI^IYIl a étudié auprès d'environ 80 chaykhs qui comptaient parmi les plus éminents de leur siècle. Nous en citons quelques uns: Soufyan Ibnou ^Ouyainah, Malik Ibnou Anas, Foudayl Ibnou ^Iyad, Mouhammad Ibnou l-Hasan Ach-Chaybani et ^Abdou l-Lah Ibnou l-Moubarak. Beaucoup de grands ^Oulama' ont été formés auprès de lui. Parmi eux, on compte ceux qui sont des jurisconsultes comme l'Imam Ahmad Ibnou Hambal et l'Imam Abou Thawr que Allah les agrée, et beaucoup de ceux qui ont transmis son madh-hab sont cités parmi les ^Oulama' les plus importants.L'Imam Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, possède beaucoup de mérites, ce qui n'est pas accordé à tout le monde. D'abord, son ascendance qui le rend proche du Prophète Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam. Ensuite, sa droiture et sa croyance pure qui est loin d'être altérée par les hérésies, ou encore sa générosité et la noblesse de son caractère. Et encore sa connaissance étendue dans le domaine de la Sounnah, ce qui lui permettait avec beaucoup d'aisance de trancher quant à la fiabilité de ce qui est transmis.L'Imam Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, a dit un jour: "Je suis parti pour être auprès de l'Imam Malik Ibnou 'Anas alors que je connaissais par coeur al-Mouwatta' ". Il m'a dit : "Présente-toi auprès de celui qui lira pour toi ". J'ai dit : "Mais je le connais ". Et j'ai commencé de réciter al-Mouwatta' devant lui. Alors il a dit : "S'il y a quelqu'un qui doit réussir, ce sera certainement ce jeune homme ».Il faut savoir que l'Imam Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, avait alors 13 ans.Mouslim Ibnou Khalid az-Zinjiy a dit un jour à l'Imam Ach-Chafi^iy : "Toi, ô Abou ^abdi l-Lah, par Allah, il est certes temps que tu commences à donner des fatawa". C'est à dire, sans que tu reviennes à la parole des jurisconsultes. Et c'est pour montrer que l'Imam Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, était devenu lui-même jurisconsulte.L'Imam Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, avait à ce moment là 15 ans. ^Abbas Ibnou l-Housayn a dit : "J'ai entendu Bahr Ibnou Naçr dire, quand on avait envie de pleurer, nous nous disions : Venez auprès de ce jeune Mouttalibiy pour réciter al-Qour'an". Lorsque nous arrivions près de lui, il commençait par réciter le Qour'an, jusqu'à ce que les gens commencent à tomber à terre devant lui et à pleurer tout haut, tant sa voix était belle à réciter le Qour'an. Lorsque Ach-Chafi^iy voyait cela, il s'arrêtait. Cet épisode s'est déroulé alors qu'il était encore jeune à La Mecque. Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, partageait sa nuit en trois tiers, le premier pour l'étude et l'écriture, le deuxième pour la prière et le troisième pour le sommeil.Abou ^abdi l-Lahi Ach-Chafi^iy est resté auprès de l'Imam Malik que Allah les agrée, à Médine et ce alors qu'il était auparavant auprès des ^Oulama' de La Mecque. Après Médine, il est parti à Baghdad, et c'est là qu'il a commencé à devenir célèbre. Al-Hamidiy a dit : "Nous avions envie de répliquer contre les partisans de la déduction "Ar-Ra'you " et nous n'avions pas trouvé la bonne façon de faire, jusqu'à ce que Ach-Chafi^iy nous vienne et nous ouvre les portes". En plus de tout cela, il était très fort dans le domaine de la croyance. Il répliquait avec force contre les hérétiques et les musulmans conservent de lui beaucoup de paroles très importantes dans le domaine et de ce qui renforce les arguments de ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah contres les égarés.Ishaq Ibnou Rahawayh a dit, mon père m'a dit : "Ach-Chafi^iy a débattu un jour avec un faqih. Alors il a commencé à détailler, à vérifier, à aller dans la finesse des détails, et le faqih lui dit : C'est la méthode des gens de al-kalam et non la méthode des gens de al-Halal wa l-Haram". Il a répliqué : "Nous avons maitrisé cela avant ceci ".L'Imam Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, a beaucoup écrit. Nous citons certains titres parmi beaucoup d'autres : Ithbatou n-Noubouwwah : la confirmation de la mission de Prophète, ar-Raddou ^ala l-Barahimah : la réplique contre les Brahmanes, ar-Risalah : le premier écrit sur ce qui est abrogé et abrogatif dans le Qour'an et la Sounnah, le premier écrit sur Ouçoulou l-Fiqh, c'est à dire sur les règles de base de l'interprétation et de la déduction des lois à partir des textes de la Chari^ah, al-Fiqhou l-Akbar et al-Oumm : la source, sur les détails du fiqh.Au sujet de son décèsL'Imam Ach-Chafi^iy que Allah l'agrée, est décédé le dernier jour de Rajab, l'année 204 de l'Hégire en Egypte. On a écrit sur sa tombe : "Ceci est la tombe de Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafi^iy. Il témoigne qu'il n'est pas de divinité à part Allah, unique et sans associé et que Mouhammad (Que Allah l'élève davantage en grade), est le Messager de Allah. Que le paradis est une réalité, que l'enfer est une réalité, que l'heure viendra sans doute aucun à son sujet, que Allah ressuscitera ceux qui sont dans les tombes. Et que sa prière, son rituel, sa vie et sa mort sont à Allah le Seigneur des mondes qui n'a pas d'associés. Ainsi a-t-il été ordonné d'agir, et il fait partie des musulmans. Conformément à ceci il a vécu, et de même il est mort, et conformément à cela, il sera ressuscité vivant, 'In cha'a l-Lah".Le Prophète Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam, a dit ce qui signifie : "Le ^alim de Qouraych remplit la terre de connaissance".L'Imam Ahmad que Allah l'agrée, ainsi que d'autres grands ^Oulama' déclarent que ce hadith vise l'Imam Ach-Chafi^iy car il n'y a pas eu un ^alim de Qouraych qui eut sa notoriété. Ainsi, quand il est arrivé à Baghdad il a été suivi par un grand nombre de ^Oulama', ils abandonnaient leur Madh-hab pour adhérer au sien. Actuellement un grand nombre de peuples musulmans de part le monde suivent son Madh-hab, à titre d'exemple : l'Indonésie, la Malésie, l'Egypte, beaucoup d'états musulmans de l'ex-URSS sont à forte majorité Chafi^ite.Son école est suivie de façon massive en Irak et dans beaucoup de pays du Moyen-Orient. Et cela prouve davantage que l'Imam Ach-Chafi^iy est le ^alim annoncé par le Prophète Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam, dans le hadith précité. Salih, le fils de l'Imam Ahmad a dit : "Mon père a marché à côté du mulet de Ach-Chafi^iy, alors Yahya' Ibnou Ma^in lui a envoyé dire: « Ô Abou ^Abdi l-Lah, tu ne t'es satisfait que par une marche aux côtés du mulet de Ach-Chafi^iy". Et l'Imam Ahmad a répondu : "Ô Abou Zakariyya, si tu avais marché de l'autre côté c'eut été plus utile pour toi".L'Imam Ahmad que Allah l'agrée, a dit : "Je ne me suis pas couché depuis trente ans sans faire une invocation pour Ach-Chafi^iy".Al-Hamidiy disait lorsqu'il rapportait de Ach-Chafi^iy : "Le maitre des fouqaha', Ach-Chafi^iy, nous a transmis... ".L'Imam Abou Thawr que Allah l'agrée, disait : "Celui qui prétend qu'il a vu quelqu'un comme Ach-Chafi^iy dans sa connaissance, dans sa maitrise de la langue et son éloquence, dans son savoir, dans sa fermeté et sa maitrise des connaissances en général aura menti. Il n'avait pas d'égal".Abou Dawoud rapporte dans ses Sounnan de Abou Hourayrah que Allah l'agrée, que le Messager Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam, a dit ce qui signifie : "Allah envoie au terme de chaque centaine d'années pour cette communauté quelqu'un qui lui revivifie sa religion".L'Imam Ahmad que Allah l'agrée, ainsi que beaucoup de grands ^Oulama' disent que, au terme du premier siècle, c'était le calife éclairé ^Oumar Ibnou ^Abdi l-^Aziz, au terme du deuxième siècle c'était l'Imam Ach-Chafi^iy, et au terme du troisième siècle c'était l'Imam Abou l-Hasan al-Ach^ariy que Allah les agrée.Seigneur fais que nous soyons sur le chemin des disciples des Imams véridiques, ceux qui œuvrent dans cette religion. Que Allah ta^ala accorde à l'Imam Ach-Chafi^iy constamment les expressions étendues de Sa Miséricorde.

mercredi 12 septembre 2007

La description du Prophète Mouhammad


قال الله تعالى :
« وَإِنَّكَ لَعَلى خُلُقٍ عَظِيمٍ (4) »
سورة القلم [68]
Allah ta^ala dit dans le Qour'an honoré au sujet du Prophète [sourat Al-Qalam / 4] : ce qui signifie : « Tu as certes un comportement éminent ».
Al-Boukhariyy a rapporté du hadith de ^A'ichah, dans la description du Messager de Allah : (( كانَ خُلُقُهُ القرءانَ ))
C'est-à-dire : celui qui veut connaître le caractère du Prophète, qu'il récite le Qour'an et qu'il le comprenne. Tout caractère de bien, que Allah a ordonné dans le Qour'an, fait partie des caractères du Messager de Allah . D'après ^A'ichah, que Allah l'agrée, lorsqu'elle a été interrogée au sujet du comportement du Messager de Allah , a dit : 'Il n'était pas vulgaire, et n’était ni de ceux qui recherchent la vulgarité, ni de ceux qui crient dans les marchés. Il n'était pas non plus de ceux qui répondent au mauvais comportement par un mauvais comportement. Bien au contraire, il pardonnait et excusait'.
Musulmans, notre Prophète était celui qui avait le plus beau des caractères et le plus beau des aspects. Al-Bara' Ibnou ^Azib a dit dans la description du Messager de Allah : 'Le Messager de Allah avait le plus beau visage et le meilleur caractère'. Pour ce qui est de la description du Prophète ^alayhi s-salatou wa s-salam qui a été rapporté dans le livre de hadith : 'Il était de taille moyenne, il n'était pas petit, il était plutôt grand, il avait les épaules larges, il était d'une couleur blanche teintée de rougeurs. Son visage était lumineux'. Al-Bayhaqiyy et At-Tabaraniyy ont rapporté de Abou ^Oubaydah fils de Mouhammad fils de ^Ammar fils de Yaçir qu'il a dit : 'J'ai dit à Ar-Roubayyi^ fille de Mou^awwidh : Décris-moi le Messager de Allah ', elle a répondu : 'Si tu le voyais, tu dirais le soleil levé '. At-Tirmidhiyy a rapporté ainsi que Ahmad d'après Abou Hourayrah, que Allah l'agrée, qu'il a dit : 'Je n'ai rien vu qui soit plus beau que le Prophète , c'est comme si le soleil parcourait son visage'. Le Prophète avait des sourcils fins, pas épais du tout ; il avait de grands yeux et des cils fournis. Il n'avait pas la paume des mains maigre ni des pieds maigres, ses avant-bras étaient longs et son ventre était plat ne dépassant pas le niveau de sa poitrine. Sa voix était forte on n’y remarquait pas de faiblesse. Dans le blanc de ses yeux, il y avait de fins traits rouges. Abou Hourayrah de qui nous tenons la description précitée a ajouté : 'Je ne lui ai jamais vu de semblable ni avant ni après lui '. Son nez était fin et haut, son front était large et plat. Les cheveux du Prophète étaient bien noirs, il avait à peine vingt cheveux blancs et tout le reste de ses cheveux avait gardé leur couleur noire d'origine. Le Prophète avait pour particularité d'avoir une bonne odeur, qu'il se parfume ou pas. Un des compagnons du nom de ^Ouqbah Ibnou Ghazwan Ridwan avait eu un jour une maladie, une sorte d’eczéma de la taille d'une pièce d’un dirham, il se frottait beaucoup à cet endroit et cela l’angoissait et le dérangeait sérieusement. Le Prophète lui avait dit d’enlever le vêtement qui recouvrait cette partie de son corps et avait posé dessus sa main honorée . C'est alors que cette partie de son corps était restée parfumée jusqu'à la fin de sa vie., mais c'était lui qui sentait le plus le parfum sans même se parfumer parce que le Messager de Allah avait passé sa main sur son corps pour enlever la douleur qui l'avait affecté. Le Messager de Allah a guéri ce compagnon et le parfum est resté jusqu'à la fin de sa vie sans qu'il ne se parfume, il conserva une odeur meilleure que le musc ou l'ambre ou autre que cela parmi les parfums.
Il a été rapporté de certains compagnons au sujet de la description du Prophète : Je n’ai rien vu de plus beau que le Messager de Allah ; de belle taille blanc de peau; de bel aspect, éloquent ; parfait dans ses membres et son aspect physique ; Allah n’a pas créé ni avant lui ni après lui qui l’égale parmi les humains ; les cheveux noirs ; les plus intelligents sont ébahis face à ses qualités; les compréhensions des gens sont étonnées de sa parfaite beauté ; le front large, les sourcils en arcade ; le pourtour des yeux sombre comme s’il avait du khoul, les cils parfaits, les membres fins ; les joues blanches teintées de rougeur ; son visage est tel la lune une nuit de pleine lune ; la beauté parcourt son visage tout comme le soleil parcourt son orbite ; son nez est comme si les ténèbres étaient repoussées par son éclat ; lorsqu’il parle, la lumière jaillit de sa bouche ; les incisives de haut ne sont pas collées ; sa bouche est belle, sa salive douce et pure et son sourire radieux ; sa barbe est fournie ; son cou de taille moyenne de la blancheur de l’argent pur ; Si ses yeux se ferment pour un sommeil, son cœur honoré reste toujours éveillé ; il est tendre et a de la compassion, miséricordieux et généreux ; invoquez Allah en faveur du Messager de Allah, toutes les fois que se lève un soleil ou qu’il s’est couché, toutes les fois que des nuages ont été source de pluie.
Que l'on sache, ô mes bien-aimés, qu'il est possible de voir le Prophète dans le rêve sous son véritable aspect, l'aspect dans lequel nous l'avons décrit. En effet, Al-Boukhariyy a rapporté du hadith de Qatadah qu'il a dit : 'Le Messager de Allah a dit : (( مَنْ رءاني في المنامِ فقد رأى الحقَّ لأنَّ الشيطانَ لا يتزَيَّا بي ))

ce qui signifie : « Celui qui me voit dans le rêve m'aura vu véritablement, car le chaytan ne prend pas mon apparence ». C'est-à-dire : celui qui le voit sous sa véritable apparence dans le rêve aura vu le dernier des prophètes et ce, car Allah ta^ala n'a pas donné au chaytan la capacité de prendre l'image du Prophète .
Que l'on sache également que celui qui voit le Prophète dans le rêve, ce sera pour lui une annonce de la bonne nouvelle qu'il mourra sur la foi. En effet, Al-Boukhariyy a rapporté du hadith de Abou Hourayrah, que Allah l'agrée, que le Prophète a dit : (( مَن رءاني في المنامِ فَسَيَراني في اليقظةِ ))
ce qui signifie : « Celui qui m'a vu dans le rêve, me verra à l'état d'éveil ». L'explication en est que la vision dans le rêve du Messager de Allah comporte une grande annonce de la bonne nouvelle à savoir que nécessairement celui qui l'a vu dans le rêve le verra à l'état d'éveil même si celui qui le voit n'était pas musulman au moment du rêve ; nécessairement il entrera en Islam et verra le Messager de Allah à l'état d'éveil avant de quitter ce bas-monde. Il a été rapporté avec une chaîne de transmission ininterrompue qu’un homme des prédécesseurs c'est-à-dire ayant vécu dans une époque relativement proche de celle du Messager de Allah et ce environ cent cinquante ans après l'hégire du nom de Al-Haçan ibnou Hay. Cet homme faisait partie des savants qui œuvraient pour la religion parmi les gens spécialiste du hadith et il était pieux. Il avait un frère qui lui était semblable. Lorsque Al-Haçan ibnou Hay était sur son lit de mort, son frère l'a entendu réciter la parole de Allah ta^ala.
قال الله تعالى :
« وَمَن يُطِعِ اللهَ وَالرَّسُولَ فَأُوْلَئِكَ مَعَ الَّذِينَ أَنْعَمَ اللهُ عَلَيْهِم مِّنَ النَّبِيِّينَ وَالصِّدِّيقِينَ وَالشُّهَدَاء وَالصَّالِحِينَ وَحَسُنَ أُولَئِكَ رَفِيقًا (69) »
سورة النساء [4]

Allah ta^ala [sourat An-Niça' / 69] : ce qui signifie : « Ceux qui obéissent à Allah et au Messager, seront avec ceux à qui Allah a comblé de grâces parmi les Prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux, et quelles belles compagnies que celles-là ».
Son frère qui se tenait à ses côtés lui a dit : 'Ô mon frère, est ce que tu récites ou qu’est-ce que tu fais ?'. Il lui a dit : 'Non, je suis en train de voir le Messager de Allah qui me sourit et qui m'annonce la bonne nouvelle du Paradis, je vois les anges et je vois les houris'.
Voilà donc la promesse qui a été rapportée dans le hadith : celui qui a vu le Prophète dans le rêve, le verra à l'état d'éveil et cela veut dire qu'il le verra dans le bas-monde avant de mourir.
Nous demandons à Allah ta^ala qu'Il nous accorde la vision du Prophète dans le rêve, cette nuit.

La lignée du prophète Mouhammad

هو أَبو القَاسِمِ سيِّدُنا
مُحَمَّد
ابنُ عَبْدِ اللهِ بنِ عَبْدِ المُطَّلِبِ بن هَاشِمِ بنِ عَبْدِ مَنَافِ
ابنِ قُصَيِّ بنِ كِلابِ بنِ مُرَّةَ بنِ كَعْبِ بنِ لُؤَيِّ بنِ غَالِبِ
ابن فِهْرِ بنِ مَالِكِ بنِ النَّضْرِ بنِ كِنَانَةَ بنِ خُزَيْمَةَ بنِ مُدْرِكَةَ
ابنِ إِلْيَاسَ بنِ مُضَرِ بن نِزَارِ بنِ مَعَدِّ بن عَدْنَانَ

ويتَّصلُ نَسَبُهُ إلى نبيِّ اللهِ إِسْمَاعِيلَ
ابْنِ نبيِّ اللهِ إِبْرَاهِيمَ
****************************
Il est Abou l-Qacim notre maître Mouhammad
salla l-Lahou ^alayhi wa sallam

fils de ^Abdou l-Lah fils de ^Abdou l-Mouttalib fils de Hachim fils de ^Abdou Manaffils de Qousayy fils de Kilab fils de Mourrah fils de Ka^b fils de Lou’ayy fils de Ghalibfils de Fihr fils de Malik fils de An-Nadr fils de Kinanah fils de Khouzaymah fils de Moudrikahfils de Ilyas fils de Moudar fils de Nizar fils de Ma^add fils de ^Adnan.
Et ^Adnan descend du Prophète Isma^il ^alayhi s-salam
fils du Prophète Ibrahim ^alayhi s-salam.

L'imam Malik


Son arrière grand-père, 'Abou ^Amir, était un grand compagnon qui a assisté à toutes les batailles menées par le Prophète Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam à l'exception de celle de Badr.Son grand-père, Malik bin 'Abi ^Amir, était un grand tabi^iy et un de leurs savants. Il était l'un des quatre qui ont eu le privilège de prendre le corps de ^Outhman bin ^Affan, la nuit, pour l'enterrer.Son père lui aussi était un savant.رضي الله عنهمL'Imam Malik رضي الله عنه est né en 93 de l'Hégire. Sa mère l'a porté durant trois ans. Il était grand, majestueux, presque chauve, sa barbe était blanche et la couleur de sa peau était blanche tirant vers le blond.A la fin de sa vie, l'Imam Malik est tombé malade. C'était un dimanche. Il resta ainsi durant 22 jours puis il mourut, un dimanche, le 11 Rabi^ou l-'Awwal de l'année 169 de l'Hégire.Ses enfants s'appelaient Yahya, Mouhammad, Hammad et 'Oummou 'Abiha.Parmi les meilleures choses que l'Imam Malik ait laissées pour la communauté, nous pouvons citer son œuvre intitulée Al-Mouwatta'.Ce livre était une innovation (bid^ah) très importante et éminemment digne d'intérêt. En effet, ni les compagnons, ni les tabi^in ne notaient les hadith et ces derniers étaient transmis oralement. Les hadith étaient ainsi transmis et retenus jusqu'à ce que les savants prissent peur que la science ne disparaisse avec la mort des grands savants. C'est ainsi que notre maître ^Oumar Ibnou ^Abdi l-^Aziz, a ordonné à l'un des savants de son époque, de noter la Sounnah et d'écrire les hadith du Messager de Allah.L'Imam Malik a rapporté ce fait et a précisé qu'il avait en plus ordonné aux savants de toutes les régions, de mettre eux aussi par écrit tout ce qu'ils savaient.Puis, à l'époque des tabi^in, on commença à classer les hadith et à noter la Sounnah dans des recueils. Cela se passait à une époque où les savants étaient en grand nombre dans les villes, mais il y avait aussi beaucoup d'hérétiques tels que les Khawarij, les Qadariyyah et les Chïtes.C'est ainsi que parmi les premiers à avoir rassemblé la Sounnah dans des recueils, nous pouvons citer, entre autres, Ar-Rabi^ bin Sabih. Mais ils écrivaient des chapitres de manière éparse jusqu'à ce que les savants de la deuxième moitié du deuxième siècle commencèrent à bien noter les lois (c'est-à-dire que les chapitres des hadith formaient les chapitres des lois). C'est dans ce contexte que l'Imam Malik écrivit Al-Mouwatta'. Mais il est à noter que dans son œuvre, il sélectionna les hadith les plus sûrs, rapportés par les savants du Hijaz . Il y adjoignit beaucoup de paroles de sahabah ainsi que beaucoup de fatawa des tabi^in .Ensuite vinrent des Imam qui composèrent des recueils avec uniquement des paroles prophétiques, cela se passa à la fin du deuxième siècle.Le livre Al-Mouwatta' était considéré comme étant le livre le plus sûr à propos de la Sounnah, jusqu'à ce qu'apparaisse le Sahih de l'Imam Al-Boukhariy, qui est en fait un recueil ne contenant que des paroles prophétiques.Les savants disent que l'Imam Malik avait écrit une dizaine de milliers de paroles prophétiques, puis il a commencé à sélectionner les plus sûres pendant 40 ans et que c'est la raison pour laquelle il a intitulé son œuvre Al-Mouwatta', qui signifie : Qui a été fait lentement.^Oumar bin ^Abdi l-Wahid, un disciple de l'Imam Al-'Awza^iy, a dit : "Nous avons récité Al-Mouwatta' devant l'Imam Malik (pour l'apprendre) pendant 40 jours. Il nous dit alors : "C'est un livre que j'ai écris durant 40 ans et vous l'avez étudié et appris pendant 40 jours; ce que vous en comprenez est bien peu..." L'Imam Malik, en parlant de son enfance a dit dans le sens approché : " J'ai dit à ma mère : "Permets-tu que je sorte pour demander la science ?" (Il était alors à Médine, la ville du prophète où il lui suffisait d'aller dans n'importe quelle mosquée pour trouver des savants). Elle m'a dit : " Viens, je vais t'habiller comme les hommes de la science". Alors elle m'a mis le turban sur la tête... Puis elle m'a dit : "Vas maintenant et note." Et il a précisé : Elle me disait souvent : "Vas chez Rabi^ah" (C'est à dire chez l'Imam Rabi^atou r-Ra'y).Cela nous montre ô combien sa mère était sage et pieuse !L'Imam Malik rapporte : " J'avais un frère qui était de l'âge de l'Imam bin Chihab Az-Zouhriy (Az-Zouhriy n'est autre que le chaykh de l'Imam Malik). Un jour, notre père nous a posé une question dans le domaine de la chari^ah. Mon frère répondit correctement alors que je me trompai. Par la suite, mon père me dit : " Les pigeons t'ont-ils tellement préoccupé que tu n'as pas recherché la science ?". C'est alors que je me suis faché et que j'ai décidé de me consacrer à apprendre auprès de Ibnou Hourmouz. Cela dura sept ans durant lesquels je ne rapportais que de lui. Je mettais dans ma manche des dattes que je distribuais à ses enfants en leur disant: "Si quelqu'un vous demande où est le chaykh (votre père), dites qu'il est occupé !".Notre maître l'Imam Malik possédait une mémoire brillante et il nous le prouve lorsqu'il nous rapporte : "Un jour, Ibnou Chihab a récité pour moi 40 hadith et plus encore. Parmi ces hadith, il y en avait qui étaient très longs. Je les ai retenus puis je lui ai demandé de me réciter à nouveau les quelques hadith qui étaient en plus des 40. Il refusa et je lui dit alors : "Si vous étiez à ma place, n'auriez-vous pas aimé qu'on les répéta pour vous?". Il répondit par l'affirmative et il les répéta. C'est ainsi que je vis que tout ce que j'avais retenu était correct."Il a dit aussi : "Les gens ont maintenant une mauvaise mémoire. J'allais chez Sa^id Ibnou l-Mouçayyib, ^Ourwah, Al-Qaçim, 'Abou 'Ouçamah, Salim, et d'autres encore ... Je faisais une tournée et auprès de chacun d'eux, j'apprenais 50 à 100 hadith et je n'ai jamais mélangé les hadith de l'un avec ceux des autres. "Allah ta^ala nous dit dans le Qour'an :ce qui signifie : "Nous avons fait descendre la révélation et Nous en sommes le Gardien." Et en effet, Allah a préservé notre religion avec des hommes tels que l'Imam Malik رضي الله عنه .Notre maître l'Imam Malik éprouvait un profond respect pour le Prophète et pour sa parole.A ce sujet, on rapporte que lorsque les gens venaient chez lui, il leur envoyait sa servante qui leur demandait : "Le chaykh vous demande si ce que vous cherchez est le hadith ou bien des réponses à des questions." S'ils disaient : "Nous avons des questions à lui poser", il sortait et donnait des fatawa. Par contre, s'ils disaient: "Nous recherchons le hadith", il leur faisait dire de s'asseoir puis il allait prendre un bain, se parfumait, s'habillait avec des vêtements propres, mettait le turban. On disposait pour lui une chaire face aux gens et il venait, rempli de la crainte de Allah. Et jusqu'à ce qu'il termine, on faisait brûler de l'encens.Une fois, l'Imam ^Abdoullah Ibnou l-Moubarak a dit : "J'étais chez l'Imam Malik alors qu'il nous citait des hadith et j'ai remarqué qu'un scorpion le piquait, et ce, à 16 reprises. Lui, changeait de couleur, devenait jaune, mais n'interrompit jamais le hadith du prophète ". Lorsqu'il eût terminé et que les gens furent partis, je vins lui dire : " 'Abou ^Abdillah, j'ai vu de vous ce qui était absolument étonnant aujourd'hui !". Il me répondit: "Oui, j'ai persévéré parce que je respecte les paroles du prophète ". (Cela signifie qu'il ne voulait, en aucun cas, interrompre la parole du Prophète, fusse pour 16 piqûres de scorpion !).Un de ses disciples a dit : "On posait des questions (au sujet de la jurisprudence) à l'Imam Malik. Il répondait alors à celui qui avait posé la question: "Vas jusqu'à ce que j'aie réfléchi à la réponse". Puis il hésitait avant de répondre. Nous l'interrogeâmes à ce sujet, il se mit alors à pleurer et dit : "Je crains d'avoir beaucoup de questions le jour qui n'est pas comme tous les autres jours".Il disait par ailleurs : "Celui qui aime répondre aux questions concernant la religion, qu'il pense qu'il s'expose par cela au paradis ou à l'enfer et qu'il réfléchisse à la façon de s'en sortir au jour dernier puis, qu'après cela, il réponde. Et il n'y a rien de plus dur pour moi que de répondre à une question sur le halal et le haram car cela (la réponse) est une affirmation d'une Loi de Allah et j'ai connu des hommes de science dans notre pays (en parlant de Médine) pour qui, répondre à une question concernant le halal et le haram était aussi terrible que de subir la mort".Pourtant aussi savant, intelligent et saint qu'il était ; Malik, que Allah l'agrée, ne répondit un jour qu'à 6 questions sur les 48 qui lui furent posées, et au sujet de celles restées en suspens il dit : "Je ne sais pas".Il était si majestueux qu'on le comparait à un sultan car il était très écouté. Et il était si modeste qu'il s'est accusé lui même de ne pas avoir été sincère après qu'il eut écrit Al-Mouwatta'. C'est ainsi qu'il dit : "Je le mets dans l'eau et s'il se mouille, c'est que je ne suis pas sincère et je ne le récupèrerai pas". Alors il le mit dans l'eau et le livre ne fut pas mouillé.Chers frères, chères soeurs, il faut apprendre auprès des grands savants qui ont suivi les traces des élites, comme l'Imam Malik. Que l'on soit modeste, que l'on ne se prenne pas pour des jurisconsultes, que l'on ne réponde pas aux questions avant même qu'elles soient posées et que l'on ne dise pas que les jurisconsultes sont des hommes comme nous et que nous pouvons faire comme eux !

L'imam abou Hanifah an Nou^man


L'Imam Abou Hanifah رضي الله عنه An-Nou^man représente un étendard principal qui en devance bien d'autres dans les domaines de la théologie et en particulier ^ilmou l-kalam qui est la science de l'argumentation rationnelle dans la croyance. Il l'était également dans la science de la jurisprudence dont il est fondateur de l'une des quatre Ecoles. Le grand Imam Abou Hanifah An-Nou^man est souvent appelé al-Imam al-'akbar ou al-Imam al-'a^dham, ce qui signifie le plus grand et le plus éminent.L'Imam jurisconsulte Abou Hanifah, que Allah l'agrée, n'aurait pas atteint cet éminent degré de savoir, de mérite et de facilité d'argumentation décisive s'il ne possédait pas une très forte perspicacité, un esprit très éveillé et une très bonne mémoire. On rapporte de lui beaucoup d'anecdotes impressionnantes dans le domaine de la jurisprudence et de la Loi, ce qui témoigne qu'il a dépassé ses pairs par son intelligence.On rapporte qu'un homme lui demanda : « Imam, j'ai enterré de l'argent, il y a longtemps de cela et j'ai oublié l'endroit. » Abou Hanifah lui répondit : « Va prier toute une nuit jusqu'à l'aube, sûrement tu te souviendras de l'endroit où tu as enterré cet argent. Si Allah le veut. » L'homme fit donc ce que lui dit l'Imam, il eut le temps de passer un quart de la nuit en prière et il se rappela de l'endroit. Il se rendit alors auprès de Abou Hanifah que Allah l'agrée et lui raconta ce qui s'était passé. L'Imam Abou Hanifah dit alors : « Je savais que le Chaytan n'allait pas te laisser faire la prière toute la nuit. Puisses-tu achever cette nuit en faisant des prières pour remercier Allah parce que tu as retrouvé le trésor ? » Les historiens rapportent dans leurs livres beaucoup d'histoires à propos de son extrême intelligence et de sa perspicacité.
SA GENEALOGIE : Il est Abou Hanifah an-Nou^man fils de Thabit. L'historien Ibnou Khillikan dit qu'il est : « Abou Hanifah An-Nou^man fils de Thabit fils de Zouta fils de Mah le spécialiste des Lois de l'Islam et il est de la ville de Koufah. » Koufah est une ville d'Iraq à proximité de Bagdad. Il est affilié au clan de Taymou l-Lah bin Tha^labah. Un autre rapporte au sujet de sa généalogie qu'il s'appelle an-Nou^man fils de Thabit fils de an-Nou^man fils de al-Marzouban. Il est né au cours de l'an 80 de l'Hégire. Il faisait du commerce de tissus.Il a commencé à apprendre et à étudier les sciences religieuses depuis son jeune âge pour se consacrer par la suite à l'enseignement et à l'émission des décrets de la Loi, ce que l'on appelle les fatawa.Il a eu le privilège de rencontrer six Compagnons et de transmettre d'eux la tradition prophétique. Ces compagnons sont Anas bin Malik, ^Abdou l-Lah bin Anas, Wathilah bin al-'Asqa^, ^Abdou l-Lah bin 'abi 'Awfa, ^Abdoullah bin Jouz' Azzabidiy et Ma^qil bin Yaçar.Il a étudié la Loi principalement auprès de Hammad bin 'abi Soulayman.Il a assisté aux assemblées de cours et de transmissions de la tradition prophétique de ^Ata' bin 'abi Rabah, de Abou Ishaq as-Sabi^iy, de Mouharib bin Dathar, de al-Haytham bin Habib as-Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallamwaf, de Mouhammad bin al-Mounkadir et de Nafi^ le serviteur de ^Abdou l-Lah bin ^Oumar.Il a été disciple de certains éminents chouyoukh, ce qui lui a permis de rapporter d'eux des traditions prophétiques, tels que l'Imam Abou Ja^far Mouhammad al-Baqir bin ^Aliy bin al-Houçayn bin ^Aliy bin Abi Talib, de Abou l-Haçan Zayd bin al-Houçayn et de Abou Bakr Mouhammad bin Chihab az-Zouhriy.Le nombre de ses chouyoukh parmi les tabi^in de qui il a rapporté des traditions prophétiques a atteint deux cents environ. A savoir les tabi^in sont les disciples des Compagnons.Parmi ses élèves, il y avait ^Oubaydou l-Lah bin al-Moubarak et Waki^ ainsi que d'autres.Les plus célèbres d'entre eux sont le juge Abou Youçouf et Mouhammad bin al-Haçan ach-Chaybaniy.
SA SCIENCE ET LA FORCE DE l'ARGUMENTATION : L'Imam était, que Allah l'agrée, jurisconsulte absolu et possédait une argumentation particulièrement forte . Dans son temps, il était l'épée de la tradition prophétique brandie au-dessus des têtes des Mou^tazilah. En effet, il a suivi de près leurs assemblées dans les différents pays où ils se trouvaientt, débattu avec eux et il y a établi les arguments décisifs contre eux. Dans le domaine de ^ilmou l-kalam qui est le domaine de l'argumentation rationnelle dans la croyance, il a atteint un tel degré qu'il était désigné du doigt. Il était l'appui de 'Ahlou s-Sounnah mais aussi le plus célébre d'entre eux à riposter contre les gens de l'égarement, et particulièrement les Mou^tazilah. L'auteur de at-Tabsirah al-Baghdadiyyah, Abou Mansour ^Abdou l-Qahir at-tamimiy al-baghdadiy a rapporté de l'Imam Abou ^Abdi l-Lah as-Saymariy que l'Imam était, de son époque, le maître de ^ilmou l-kalam Al-Khatib dit dans son livre at-Tarikh que Harmalah bin Yahya a rapporté que l'Imam ach-Chafi^iy a dit : «Quiconque voudrait approfondir ses connaissances de la Loi restera moins fort que Abou Hanifah.»Aussi, ach-Chafi^iy a rapporté qu'il a été dit à l'Imam Malik que Allah l'agrée : « Aurais-tu vu 'Abou Hanifah ? » Il a répondu : «Oui, j'ai vu un homme qui, s'il te parle au sujet de cette poutre pour prouver qu'elle est en or, réussira à établir son argument.» Al-Khatib, dans son livre Tarikhou Baghdad, c'est-à-dire l'histoire de Baghdad, a cité également que Abou Hanifah s'était vu dans le rêve en train de creuser la tombe du Prophète ; alors il a envoyé quelqu'un demander l'interprétation du rêve à Ibnou Sirin qui a répondu : « L'auteur de cette vision se verra gagner un grand degré de savoir sans précédent. »
SA CROYANCE : L'Imam, que Allah l'agrée, avait la croyance du Prophète (Que Allah l'élève davantage en grade) et des Compagnons, que Allah les agrée. En effet, il a rencontré certains d'entre eux et a appris auprès d'eux. Son état est similaire à celui des savants parmi les Salaf qui avaient la croyance de l'unicité et considéraient impossible que Allah très vénéré ait pour attribut des ressemblances aux créatures, un corps ou qu'Il soit dans un endroit. Et la preuve en est sa parole dans son livre al-fiqhou l-'Absat qui est : « Allah était alors qu'il n'y avait pas d'endroit, Il était avant de faire exister la création, Il était alors qu'il n'y avait pas encore de notion de lieu, il n'y avait ni création ni rien et c'est Lui Le créateur de toute chose.»Parmi ses précieuses paroles dans le domaine de la négation de toute comparaison à Allah très vénéré et la négation de tout attribut corporel Le concernant, il y a sa déclaration dans al-Fiqhou l-'Akbar : « Son yad est un attribut qui Lui est propre et qui est sans comment.» Il veut dire que le mot yad est un attribut propre à Allah mais qui n'est pas un membre corporel ; ainsi il n'y a ni comment ni description possible à son sujet.Il a dit aussi : « Allah est Un, non pas selon la notion du nombre mais dans le sens qu'Il n'a pas d'associés. Il n'a pas engendré, Il n'a pas été engendré, et n'a nul égal. Il n'est ni corps ni adjectif affilié aux substances. Il n'est pas concerné par une limite, Il n'a pas d'opposé ni d'égal ni de ressemblant. Il ne ressemble à aucune chose de Sa création et rien de Sa création ne Lui ressemble. Il existe et ne ressemble à aucune chose de ce qui existe.»Il était de ceux qui exemptaient Allah très vénéré des sons, des lettres et des langues. Puisqu'il a montré que la parole de Allah n'a ni début ni fin et que Sa parole n'est ni lettres ni sons, et ceci dans son recueil al-Fiqhou l-'Absat dans lequel il dit : « Il a pour attribut la parole mais elle est différente de la nôtre. Nous parlons à l'aide de moyens corporels tels que les lieux d'articulation et les sons. Quant à Allah très vénéré, Il a l'attribut de la parole sans organes et sans les sons. En effet, Ses attributs ne sont ni créés ni dotés de début. Le changement d'état et la différence des façons d'être surviennent par rapport aux créatures. Celui qui dit que les attributs divins sont dotés de début ou créés ou bien refuse de s'y prononcer ou bien en doute, alors il est mécréant.»Dans toutes ses citations, il y a un exposé explicite et une preuve éclatante montrant que ^ilmou l-kalam qui est la science sur l'unicité divine et qui concerne la connaissance de ce qui est obligatoirement et irréfutablement parmi les attributs de Allah, et de ce qui est impossible qu'il en fasse partie, est une science louable. En effet, l'Imam Abou Hanifah que Allah l'agrée, était celui qui s'occupait le plus de ^ilmou l-kalam à son époque, chose qui prouve que cette science est louable. L'approfondissement de Abou Hanifah dans ce domaine de connaissance était son arme brandie contre les groupes hérétiques qui diffusaient l'égarement et en particulier les Mou^tazilah. Il suivait les Mou^tazilah de ville en ville et de pays en pays, et il a vaincu leurs prétentions, a annulé leurs propos équivoques et a montré au grand jour que leur enseignement est faux.Les deux livres de l'Imam Abou Hanifah : al-Fiqhou l-'Akbar et al-Fiqhou l-'Absat représentent une preuve éclatante qu'il était versé dans ^ilmou l-kalam. Nous remarquons cela à travers l'établissement des arguments rationnels et ceux tirés des textes coraniques et prophétiques. Ses exposés étaient pionniers dans ^ilmou l-kalam selon le madh-hab de 'Ahlou s-Sounnah.
LES MERITES DE L'IMAM ABOU HANIFAH : L'Imam Abou Hanifah, que Allah l'agrée, était un homme détaché des mondanités et des attirances de ce bas-monde, il était scrupuleux et pieux. Son caractère était dense de crainte pieuse et d'humilité. Il invoquait ou priait Allah très vénéré constamment.Parmi ce dont Abou Hanifah était réputé, il y a le fait qu'il accomplissait la prière de fajr (la prière du matin) avec les mêmes ablutions que celle de ^icha' et ce, pendant 40 ans. Il passait toute la nuit en prière, récitant le Qour'an en entier au cours d'un seul cycle (une rak^ah) de la prière. Les gens du voisinage qui entendaient ses pleurs dans la nuit ressentaient de la compassion pour lui. Aussi, il est connu qu'il a récité le Qour'an en entier sept mille fois dans le lieu même où il est décédé.Yazid bin al-Koumayt a dit : « Abou Hanifah était quelqu'un d'une très forte crainte pieuse de Allah, alors une nuit, lors de la prière de ^icha', le muezzin ^Aliy bin al-Houçayn a récité la sourate « Idha Zoulzilati » (lorsque la terre sera secouée) ; Abou Hanifah priait derrière lui en le suivant. Lorsqu'il a achevé la prière et que les gens sont sortis de la Mosquée, j'ai vu Abou Hanifah assis en train de méditer et de respirer fort. A mon tour, je suis sorti en laissant la lampe de la Mosquée avec très peu d'huile au point qu'elle allait s'éteindre. A l'aube, je suis revenu à la Mosquée alors que le temps de fajr avait commencé et me voilà de nouveau devant Abou Hanifah, debout en prière, se tenant la barbe par la main et implorant Allah en disant : "Ô Toi Qui rétribues en bien ne serait-ce qu'un atome de bien, et Qui rétribues en châtiment ne serait-ce qu'un atome de mal, protège Ta créature an-Nou^man du feu, de tout mal qui l'y rapprocherait et fais-le entrer dans Ta Miséricorde.” J'ai alors fait l'appel à la prière de fajr en voyant la flamme de la lampe s'étouffer. Quand je suis rentré dans la Mosquée auprès de lui, il m'a dit : "Ne divulgue pas ce que tu as remarqué chez moi.” Ensuite, il a fait deux rak^ah et a attendu, assis, que je fasse le petit appel à la prière (al-'iqamah) et il a fait la prière de as-soubh avec nous en ayant les ablutions du début de la nuit.» Le calife abbassyde al-Mansour a voulu le charger du poste de juge mais il a refusé. Al-Mansour a juré pour que Abou Hanifah accepte mais l'Imam a juré aussi qu'il n'acceptera pas. Ar-Rabi^ bin Younous, le portier et garde du Calife, s'adressa à Abou Hanifah et lui dit : « Ne vois-tu pas le commandant des croyants en train de jurer ? » Et Abou Hanifah a répondu : « Le Commandant des croyants est plus capable de payer l'expiation de son serment manqué que moi. » Et il a refusé le poste.Le portier et garde du calife abbassyde al-Mansour a rapporté qu'il a vu al-Mansour débattre avec Abou Hanifah au sujet de sa proposition à Abou Hanifah de le charger du poste de juge. Abou Hanifah lui a dit alors : « Crains Allah et ne soumets pas les sujets dont Allah t'a confiés la responsabilité sauf à quelqu'un qui craint pieusement Allah, quant à moi, je ne suis pas sûr même quand je suis satisfait, alors comment l'être quand je suis en colère ? De plus, je n'en suis pas digne ! »Al-Mansour lui a dit : « Tu mens, au contraire, tu en es digne ! » Abou Hanifah rétorqua : « Tu viens de trancher en ma faveur et contre toi-même, comment pourrais-tu nommer un juge chargé de ce dont tu as la responsabilité alors qu'il est menteur ? »Aussi, Yazid bin ^Oumar bin Houbayrah al-Fizariy était un gouverneur et avait voulu charger Abou Hanifah du poste de juge dans Koufah à l'époque de Marwan bin al-Hakam l'omeyyade, mais Abou Hanifah a refusé ; alors Yazid al-Fizariy l'a puni pour cent dix coups de fouet, lui en donnant chaque jour dix. Et lorsqu'il a vu son obstination à refuser, il l'a libéré.
SON DECES : Le décès de l'Imam Abou Hanifah est survenu au cours de l'an 150 de l'Hégire, le 11 de Joumada I, et c'est au cours de cette même année qu'a eu lieu la naissance de l'Imam Ach-Chafi^iy. Certains racontent que la nuit du décès, il était en prison pour avoir refusé le poste de juge. D'autres rapportent que non.Le jour de son enterrement, cinquante mille personnes accompagnèrent son cercueil jusqu'à la tombe. Et, après la prière funéraire en sa faveur, il a été enterré dans le cimetière de Khayzaran à Bagdad.

Attention à ne pas donner des fatwa sans science

Certes, cette vie du bas-monde est comme un mirage. Elle aura, c’est certain, une fin. C’est au jugement de Allah que nous retournerons, à une tombe qui nous étreindra et à un jour du jugement qui nous rassemblera. Bonheur donc à celui qui aura préparé dans ce bas monde ce qui lui profitera pour le jour de la résurrection, ce jour-là où ni biens ni enfants ne seront utiles sauf pour celui qui sera venu sauf de toute forme de mécréance.

Allah ta^ala dit dans le Qour’an honoré : (ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou t-taqou l-Laha wa l-tandhour nafsoun ma qaddamat lighad ; wa ttaqou l-Laha ‘inna l-Laha khabiroun bima ta^maloun)
ce qui signifie : « Ô vous qui êtes croyants, accomplissez les devoirs et gardez-vous des interdits, et que chacun considère ce qu’il prépare pour l’au-delà. Faites preuve de piété à l’égard de Allah. Certes Allah sait tout ce que vous faites » [Al-Hachr / 18].
Je vous recommande ainsi qu’à moi-même de faire preuve de piété à l’égard de Allah, Lui Qui dit dans la révélation explicite :
(wa la taqfou ma layça laka bihi ^ilm ; ‘inna s-sam^a wa l-basara wa l-fou’ada koullou ‘oula’ika
kana ^anhou mas’oula)
ce qui signifie : « Ne dis pas ce dont tu n’as pas de science ; certes, l’ouïe, la vue et le coeur, sur tout cela il sera interrogé » [sourat Al-‘Isra’ / 36].
Mes frères de foi, Abou Dawoud a rapporté le récit de l’homme qui avait une blessure à la tête et qui s’est retrouvé jounoub une nuit froide. Il a demandé le jugement selon la Loi à ceux qui étaient avec lui mais qui n’étaient pas aptes à être interrogés. Ils lui ont dit : Fais le ghousl. Il s’est lavé et en est mort. On apprit la nouvelle au Messager de Allah salla Allahou ^alayhi wa sallam qui dit alors : (qatalouhou qatalahoumou l-Lahou ; ‘alla sa’alou ‘idh lam ya^lamou ; fa’innama chifa’ou l-^iyyi ssou’al)
ce qui signifie : « Ils l’ont tué, que Allah les rétribue ! Pourquoi n’ont-ils pas demandé ?! N’ont-ils pas su que le remède à l’ignorance c’est de demander aux gens de science ?! ». Il a dit aussi :
(‘innama kana yakfihi ‘an yatayammama wa ya^siba ^ala jourhihi khirqatan thoumma yamsahou ^alayha wa yaghsilou sa’ira jaçadihi)
ce qui signifie : « Il lui aurait suffi de faire le tayammoum, de mettre un pansement sur sa
blessure, de passer la main mouillée dessus et de laver le reste de son corps ».
La parole de Allah : (wa la taqfou ma layça laka bihi ^ilm) signifie : Ne parle pas sans science car c’est un des grands péchés de la langue de donner un avis de jurisprudence sans science. Il a été validé et authentifié du Messager de Allah salla Allahou ^alayhi wa sallam qu’il a été interrogé sur quelque chose et qu’il a répondu : (la ‘adri) ce qui signifie : « Je ne sais pas ». Puis il a interrogé Jibril qui a dit : (la ‘adri ‘as’alou Rabba l-^izzah)
ce qui signifie : « Je ne sais pas, je demande à Allah ». Il a interrogé Allah ta^ala Qui lui a fait
connaître la réponse à cette question. Il est ensuite allé au Prophète salla Allahou ^alayhi wa sallam et lui a dit ce que son Seigneur lui avait enseigné. La question portait sur le meilleur des lieux et le pire des lieux sur terre. Jibril a répondu : (khayrou l-biladi l-maçajid). Dans une autre version, il a répondu : (khayrou l-biqa^i l-maçajidou wa charrou l-biqa^i l-‘aswaq)
ce qui signifie : « Les meilleures des lieux sont les mosquées et les pires sont les marchés ».
Le Prophète salla Allahou ^alayhi wa sallam a dit : (man ‘afta bighayri ^ilmin la^anat-hou mala’ikatou s-sama’i wa l-‘ard) ce qui signifie : « Celui qui donne un avis sans science, les anges du ciel et de la terre le maudissent ».
Il a dit aussi : (man ‘afta bighayri ^ilmin fa^alayhi la^natou l-Lahi wa l-mala’ikati wa n-naci ‘ajma^in) ce qui signifie : « Celui qui donne un avis sans science, Allah le maudit, ainsi que les anges et tous les gens ».
Combien, combien de personnes causent la perte à eux-mêmes et mènent d’autres qu’eux à leur
perte à cause d’un avis émis par eux sans science. A cause d’avis auxquels Allah n’a donné aucune valeur.
Par conséquent, mon frère musulman, si tu es interrogé sur une question au sujet de laquelle tu n’as pas reçu de transmission authentifiée, que tu n’as jamais entendue, réponds : Je ne sais pas. Souvienstoi de la parole de Allah ta^ala : (wa la taqfou ma layça laka bihi ^ilm).
Un compagnon a dit : (‘ajra’oukoum ^ala l-fatwa ‘ajra’oukoum ^ala n-nar)
ce qui signifie : « Celui d’entre vous qui a le plus d’audace pour donner des avis de jurisprudence est celui qui s’expose le plus pour entrer dans le feu ».
^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar, que Allah l’agrée, lui et son père, a dit par ailleurs : (al-^ilmou thalathah : kitaboun natiq ; wa sounnatoun mouhkamah wa la ‘adri) ce qui signifie : « La science a trois sources : un Livre clair, une sounnah parfaite et « je ne sais pas ».
C’est pourquoi, si celui qui donne un avis de jurisprudence est moujtahid, il donne l’avis selon son propre ‘ijtihad. Mais s’il n’est pas moujtahid, il ne peut donner d’avis qu’en se basant sur l’avis de jurisprudence d’un Imam moujtahid dont l’avis est rapporté par un texte. Celui qui a été interrogé sur quelque chose dont il n’a pas la connaissance, qu’il n’oublie pas la parole « je ne sais pas ». Il est parvenu de Malik, que Allah l’agrée qu’on lui avait posé quarante-huit questions. Il avait répondu à six et avait dit pour le reste « je ne sais pas ».
Il a été rapporté que notre maître ^Aliyy, que Allah l’agrée, avait été interrogé sur quelque chose et qu’il avait répondu alors : " (wa bardaha ^ala l-kabidi ‘an ‘ous’ala ^an chay’in la ^ilma li bihi fa’aqoula la ‘adri) ce qui signifie : « Quel soulagement de répondre « je ne sais pas » lorsqu’on m’interroge sur quelque chose dont je n’ai pas connaissance ». Si tel est l’état de celui qui a le plus de science parmi les compagnons, ^Aliyy que Allah l’agrée, que dire alors de quelqu’un d’autre que lui ?!
En effet, ceux qui entraînent les gens à faire ce qui peut les mener en enfer comptent parmi les plus graves épreuves qui soient arrivées à cette communauté. Leurs voix s’élèvent pour appeler au faux et à l’égarement, que Allah nous en préserve.

Ecoutez bien avec moi le hadith du Messager de Allah salla Allahou ^alayhi wa sallam :
(naddara l-Lahou mra’an sami^a maqalati fawa^aha fa’addaha kama sami^aha ; faroubba mouballighin la fiqha ^indah)
qui signifie : « Que Allah accorde un visage rayonnant le jour dernier à celui qui a entendu ma parole et l’a transmise telle qu’il l’a entendue. Combien sont ceux qui la transmettent mais qui n’ont pas l’aptitude à en extraire les jugements ».
Le Messager a fait une invocation dans son hadith à celui qui a appris son hadith et l’a transmis
exactement tel qu’il l’a entendu, sans déformation, pour qu’il ait un visage rayonnant c’est-à-dire un beau visage au jour du jugement, et qu’il soit sauf du tourment qui arrivera suite aux dangers du jour du jugement. En effet, le jour du jugement est le jour des dangers et des grandes difficultés. Il nous a fait comprendre par son hadith en disant : (faroubba mouballighin la fiqha
^indah) que certains de ceux qui entendent directement de lui sa parole n’en ont pas la compréhension, c’est-à-dire la capacité d’extraire les jugements à partir de son hadith. Leur part est seulement de rapporter ce qu’ils ont entendu, bien qu’ils comprennent la langue arabe éloquente. Qu’arrive-t-il donc à certains qui ont l’audace d’émettre des fatwa sans science ! Ils disent : (Eux sont des hommes et nous aussi, nous sommes des hommes) ! Ils visent par « eux » les moujtahid comme les quatre imams Ach-Chafi^iyy, Malik, Abou Hanifah et ‘Ahmad Ibnou Hanbal. La hawla wa la qouwwata ‘illa bi l-Lah ; il n’est de préservation et de force que par Allah.
Il n’y a pas de doute, mes frères de foi, que la grande réussite est la récompense de qui suit le
Messager de Allah salla Allahou ^alayhi wa sallam d’une manière complète et ne suit point les mauvais penchants de l’âme, les penchants qui mènent à l’interdit. Notre Chaykh Al-^Abdariyy a dit vrai lorsqu’il a dit : " (mani t-taba^a l-hawa hawa) ce qui signifie : « Celui qui suit les mauvais penchants de l’âme va chuter ».
Nous demandons à Allah d’être parmi ceux qui écoutent les paroles et qui mettent en pratique le meilleur de ce qu’ils entendent, certes Allah est sur toute chose tout puissant.
Ô Allah, nous Te demandons le pardon et la sauvegarde dans le bas monde et dans l’au-delà.
Nous demandons enfin à Allah, qu’Il nous accorde la réussite pour accomplir ce qu’Il agrée.
Voici mes propos et je demande à ce que Allah me pardonne ainsi qu'à vous.

La bienfaisance envers ses parents

Allah Al-^Aliyy Al-^Adhim, dit dans Son Livre honoré :
(wa^boudou l-Laha wa la touchrikou bihi chay’an wa bi l-walidayni ‘ihçanan wa bidhi lqourba
wa l-yatama wa l-maçakin)
[Sourate An-Niça/’ayah 36].

Mes frères de foi, attardez vous sur cette ‘ayah, méditez-la comme le fait celui qui demande
des comptes à son âme. Que chacun se prépare à l’appliquer comme le firent les compagnons du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.
(wa bi l-walidayni ‘ihçana wa bidhi l-qourba wa l-yatama wa l-maçakin).
Dans cette ‘ayah, il y a une forte incitation à agir avec bienfaisance envers ses parents, à gagner leur satisfaction durant leur vie. Que celui qui veut la réussite et le succès agisse en bien envers ses parents. Celui qui agit avec bienfaisance envers ses parents aura une fin heureuse par la volonté de Allah. Agir avec bienfaisance envers ses parents est une bénédiction dans le bas monde et dans l’au-delà.
Et le Seigneur Glorifié dit dans le Qour’an honoré :
(wa i’dh ‘akhadhna mithaqa bani ‘Isra’ila la ta^boudouna ‘il-la l-Laha wa bi l-walidayni ‘ihçana) [Sourat Al-Baqarah/’ayah 83].
Et Allah ta ^ala dit : (wa qada Rabbouka ‘al-la ta^boudou ‘il-la ‘iyyahou wa bi l-walidayni ihçana ; ‘imma yabloughanna ^indaka l-kibara ‘ahadouhouma ‘aw kilahouma fala taqoul ahouma ‘ouffin wa la tanharhouma wa qoul lahouma qawlan karima) [Sourat Al Isra/’ayah 23].
Et Allah ta ^ala dit : (qoul ta^alaw ‘atlou ma harrama Rabboukoum ^alaykoum ‘al-la touchrikou bihi chay’an wa bi l-walidayni ‘ihçana). [Sourat Al-‘An^am /’ayah 151].
Comme elle est éminente, cette religion ! Comme elles sont éminentes, les ‘ayah du Qour’an
honoré. Al-’Ihçan, c'est d’agir avec bienfaisance, avec respect et honneur. Ibnou ^Abbas a dit :
« Ne secoue pas ton vêtement près d’eux, de peur que la poussière ne les en atteigne et que
cela leur nuise. »
Allah a interdit à Ses esclaves dans le Qour’an honoré de dire « ouf» aux parents. C'est une parole qui marque l’ennui, l’exaspération et l’impatience. L’esclave a reçu l’ordre d’agir avec douceur et bon comportement envers eux, de sorte que même s’il voit de leur part quelque chose qui lui fasse perdre patience, il ne leur dise pas « ouf ». (wa la tanharhouma wa qoul ahouma qawlan karima) [Sourat Al-‘Isra’/’ayah 23]. C'est-à-dire : Ne leur interdis pas quelque chose qu’ils aiment et dans lequel il n’y a pas de désobéissance envers Allah et dis-leur des aroles douces, les meilleures paroles que tu puisses trouver tout comme le requiert la politesse.
Il a été rapporté qu’un homme commettait beaucoup de péchés, s’abandonnant, insoucieux,
aux plaisirs dont il commettait ce que Allah avait interdit. Il avait une mère vertueuse qui lui
ordonnait de cesser cela et lui recommandait de suivre la voie du repentir. Mais il ne prêtait
pas attention à ses conseils, jusqu’au jour où il fut atteint d’une maladie qui le cloua au lit. Il
se mit alors à regretter et se repentit à Allah. Alors qu’il était sur son lit de mort, il dit à sa
mère : « Mère, lorsque je mourrai, suis mon convoi funéraire jusqu’à ma tombe. Lorsqu’ils
me mettront dans ma tombe, descends-y toi aussi et dis : « Ô Seigneur, j’ai agréé et je suis
satisfaite de mon fils que voici ! Ô Allah agrée-le ».

Lorsqu’il mourut, sa mère ne trouva personne pour accomplir les préparatifs funéraires avec
elle. Elle le lava et l’enveloppa dans un linceul. Elle loua les services de quatre personnes
pour faire la prière en sa faveur et l’enterrer. Le convoi funéraire quitta ensuite la maison.
Seule la mère et les quatre personnes dont elle avait loué les services accompagnaient le
corps. Un savant vit passer le convoi funéraire et fut étonné de ce qu’il voyait. Il suivit aloró
le convoi afin de voir qui était ce mort dont personne ne s’était occupé, à l’exception de
quatre hommes et d’une femme. Il vit alors la femme descendre dans la tombe comme son fils
le lui avait demandé ! Elle l’avait éduqué alors qu’il était petit. Elle lui avait donné le conseil
quand il était plus grand. Elle le suivait maintenant après sa mort jusqu’à sa dernière demeure.
La femme descendit donc dans la tombe et dit : « Seigneur je suis satisfaite de lui, Ô Seigneur
agrée-le ». Puis elle repartit. Le savant resta près de la tombe. Il entendit, sortant de la tombe,
une voix qui disait : « Certes, Allah a agréé cet esclave en raison de la satisfaction de sa
mère ».
Alors, ô croyant, iras-tu, en sortant d’ici, à la maison de ta mère demander à celle-ci qu’elle
soit satisfaite de toi ? Ou iras-tu visiter sa tombe pour dire : « Seigneur, pardonne à ma mère
et à mes parents, Seigneur fais-leur miséricorde tout comme ils m’ont éduqué quand j’étais
jeune ».
Combien il est éminent, mes frères de foi, que nous rappelions les uns aux autres d’agir avec
bienfaisance envers nos parents, d’être bienfaisants envers eux tant qu’ils sont vivants et de
leur rendre visite sur leurs tombes lorsqu’ils nous ont quitté, de faire des invocations en leur
faveur car ils attendent des cadeaux et des dons après leur mort.
Comme il est éminent de nous rappeler de maintenir les liens avec nos proches parentó car la
rupture des liens avec les proches parents fait partie des grands péchés, selon l’unanimité.
C'est un des péchés du corps qui se produit lorsque les coeurs ressentent la langueur et la
froideur, soit parce que l’on n’agit pas avec bienfaisance, en leur donnant de l’argent
lorsqu’ils sont dans la difficulté ou en ne leur rendant pas visite sans excuse valable.
Les proches parents, ce sont les grands-mères, les grands-pères, les tantes maternelles et
paternelles et leurs enfants, les oncles paternels et maternels et leurs enfants et ceux qui sont
du même ordre.
Allah ta ^ala dit : (fahal ^açaytoum ‘in tawallaytoum ‘an toufsidou fi l-‘ardi wa touqatti^ou ‘arhamakoum ; ‘oula’ika l-ladhina la^anahoumou l-Lahou fa’asammahoum wa ‘a^mma ‘absarahoum) [Sourat Mouhammad/’ayah 22 et 23].
La rupture des liens avec les proches parents, mes frères de foi, fait partie des causes de la
rapidité du châtiment dans le bas monde avant même l’au-delà. Ahmad a rapporté que le
Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit : (ma min dhanbin ‘ajdarou bi’an you^ajjala lisahibihi l-^ouqoubata fi d-dounya ma^a ma yantadhirouhou fi l-‘akhirati mina l-baghyi wa qati^ati r-rahim)
ce qui signifie : « Il n’y a pas un péché qui mérite plus de connaître un prompt châtiment
dans le bas monde en plus de ce qui attend son auteur dans l’au-delà que le fait d’agresser
les gens et de rompre les liens avec ses proches parents ».

mardi 11 septembre 2007

Ramadan


Le jeune est une protection

Le jeûne est une protection
Sache, mon frère musulman qu'il est plus facile de faire preuve de patience pour persévérer dans l'obéissance à Allah soubhanahou wa ta^ala que d'avoir à endurer Son châtiment.
Alors, empêche ton ventre de consommer ce qui est interdit pendant la période où tu ne jeûnes pas c'est-à-dire la nuit, empêche ta vue du regard illicite et empêche-toi de dire les paroles laides, illicites comme le mensonge et la médisance, qui consiste à mentionner ton frère en Islam par ce qui lui déplaît, sans raison légale en citant des choses qui sont vraies à son sujet, et cela en son absence. Aussi, abstiens-toi de faire ce qui est indécent, cesse les querelles, la sécheresse dans tes comportements et les disputes.
Al-Boukhariyy et Mouslim ont rapporté de la parole de Abou Hourayrah, que Allah l'agrée, que le Messager de Allah a dit :
ce qui signifie : "Certes, le jeûne est une protection. Si l'un de vous était en train de jeûner, qu'il n'ait pas de rapport sexuel et qu'il ne fasse pas preuve d'indécence et si quelqu'un le provoque ou l'insulte, qu'il dise : Certes, je suis en train de jeûner. Certes, je suis en train de jeûner".
De la même façon, il est encore plus important pendant Ramadan de s'empêcher d'écouter tout ce qu'il est interdit d'écouter, et d'empêcher le reste des organes, comme la main et le pied de commettre les péchés et les interdits.
De même, il est recommandé de faire preuve de beaucoup de générosité, d'entretenir les liens de proche parenté, de réciter beaucoup le Qour'an et de faire retraite dans la mosquée (al-i^tikaf) et plus particulièrement pendant les dix derniers jours. Ainsi, Mouslim a rapporté d'après Ibnou ^Oumar, que le Prophète faisait retraite dans la mosquée pendant les dix derniers jours de Ramadan.

Il est aussi recommandé de donner de quoi rompre le jeûne aux jeûneurs. Le Messager de Allah a dit :
[rapporté par At-Tirmidhiyy et il a dit que le hadith est fiable et sûr] ce qui signifie : "Celui qui donne à rompre le jeûne à un jeûneur, aura une récompense semblable à la sienne sans que la récompense du jeûneur ne soit en rien diminuée".

Il est enfin recommandé de dire, si on était insulté : je suis en train de jeûner, je suis en train de jeûner ('inni sa'im, 'inni sa'im).

Connaisance sur les lois du jeûne


La louange est à Allah et que l'élèvation en degrés soit accordée au Messager de Allah
Les conditions de devoir du jeûne :Le jeûne est un devoir pour chaque musulman pubère, sain d'esprit, capable de jeûner. Il n'est pas valable de la part du mécréant d'origine, ni de l'apostat et il n'est pas valable aussi d'une femme ayant les menstrues ou les lochies. Ce n'est pas un devoir pour le fou de jeûner et il n'a pas à faire le rattrapage. Ce n'est pas un devoir de l'accomplir pour le malade à qui le jeûne est nuisible.

Les obligations du jeûne sont :
L'intention :
Il n'est pas une condition de la prononcer avec la langue. Elle est un devoir pour chaque jour de Ramadan. Elle est faite durant sa nuit et le jeûne n'est pas valable sans elle. On dit donc avec son cœur : "j'ai l'intention de jeûner le jour qui vient du mois de Ramadan". Chez certains savants, il suffit de faire l'intention durant la nuit du premier jour de Ramadan pour tous les jours du mois. On dit avec son cœur : "j'ai l'intention de jeûner trente jours du mois de Ramadan de cette année". Il est un devoir pour la femme qui avait les menstrues ou les lochies, et pour laquelle l'écoulement sanguin s'est arrêté la veille du jeûne, de faire l'intention de jeûner le jour suivant de Ramadan, même si elle n'a pas fait le ghousl, car la purification est une condition pour la validité de la prière et n'est pas une condition pour la validité du jeûne. Le fait de manger, de boire ou d'avoir des rapports après avoir fait l'intention et avant la levée de l'aube n'est pas préjudiciable.
L'abstention :
c'est l'abstention de la nourriture et des boissons et d'introduire tout ce qui a un volume, même petit, à l'intérieur de sa tête, de son ventre ou de ses intestins ou autres à partir d'un orifice ouvert tel que la bouche ou le nez, même si ce sont de petites particules, ou à partir des orifices inférieurs, antérieur ou postérieur et ce, depuis l'aube jusqu'au coucher. Celui qui mange ou boit par oubli, même en quantité et même durant le jeûne surérogatoire, n'a pas rompu son jeûne.

Les choses qui annulent le jeûne :
(1) Manger, même un grain de sésame ou moins, délibérément et non par oubli et boire même une goutte d'eau ou de médicament ;
(2) provoquer le vomissement ;
(3) le rapport sexuel durant le jour délibérément en se rappelant du jeûne ;
(4) émettre du maniyy suite à un contact direct peau contre peau
(5) les menstrues ou les lochies ;
(6) la folie même un instant ;
(7) l'apostasie ;
(8) l'évanouissement qui dure toute la journée.
Cependant, avaler les sécrétions du nez, de la gorge ou des poumons ou autres, ne rompt pas le jeûne selon l'Imam Abou Hanifah si on les avale après qu'elles soient arrivées jusqu'à sa langue. Si l'on a été gagné par le vomissement, puis lorsque cela a pris fin, on avale sa salive altérée avant de laver sa bouche, le jeûne est annulé car cette salive est souillée par le vomi qui est arrivé jusqu'à la bouche. La goutte dans le nez et dans l'oreille annulent le jeûne. Mais l'injection à travers la peau ne rompt pas le jeûne. Quant à celui qui jeûne et qui est endormi, s'il lui sort du maniyy dans le rêve, son jeûne n'est pas rompu, contrairement à la sortie du maniyy par contact ou par masturbation, délibérée et qui n'a pas lieu par oubli. Parmi les choses qui rompent le jeûne il y a le fait de se retrouver dans la mécréance, par plaisanterie ou par colère, en se rappelant le jeûne ou pas, car l'acte d'adoration n'est pas valable d'un mécréant. Pour cela, il est un devoir d'éviter la mécréance avec ses trois sortes et de ne pas y tomber de façon absolue que ce soit la mécréance par la parole, comme celui qui insulte Allah ou l'Islam ; la mécréance par la croyance, comme le fait de croire que Allah est un corps, une lumière ou une âme ou qu'Il serait au-dessus du Trône ; et la mécréance par le geste : comme le fait de jeter le Qour'an dans les ordures ou la prosternation pour une idole.

Ce qui est un devoir pour celui qui a rompu le jeûne délibérément durant Ramadan :
1/ Celui qui annule son jeûne et qui doit le rattrapage seul jour pour jour, c'est :
(a) celui qui n'a pas jeûné à cause d'une maladie dont on espère la guérison ;
(b) celui qui était dans un long voyage durant lequel il n'a pas jeûné ;
(c) la femme qui a les menstrues ou les lochies ; (d) celui qui n'a pas jeûné délibérément durant Ramadan sans excuse et non à la suite d'un rapport ; (e) la femme enceinte et celle qui allaite, si elles ont peur pour elles-mêmes.
2/ Quant à celui qui rompt le jeûne et qui doit le rattrapage assorti d'une compensation (fidyah), c'est : la femme enceinte et celle qui allaite, si elles ont peur pour leurs enfants et n'ont pas jeûné, elles doivent le rattrapage et la compensation pour chaque jour d'un moudd – le plein de deux mains jointes de taille moyenne – de la nourriture de base la plus répandue du pays. Et il s'agit, dans le madh-hab hanafiyy, de nourrir un pauvre d'une quantité suffisante pour son repas de midi et du soir ou la contrepartie de cela.
3/ Quant à celui qui rompt le jeûne et qui doit la compensation seule – un moudd de la nourriture de base la plus répandue du pays – jour pour jour:
(a) c'est le vieillard qui ne supporte pas le jeûne ou qui en serait gravement affecté ;
(b) le malade dont on n'espère pas la guérison. Ils n'ont pas à jeûner ni à rattraper.
4/ Quant à celui qui rompt le jeûne et qui doit le rattrapage et l'expiation ensemble, c'est celui qui a eu un rapport sexuel durant la journée de Ramadan délibérément, de son propre gré, en se rappelant le jeûne et même s'il n'est pas sorti de maniyy. Il doit rattraper cette journée qu'il a annulée tout comme il doit l'expiation définie par la Loi.

Les jours où il est interdit de jeûner :
1) Le jour de la Fête de al-fitr et le jour de la Fête de al-'ad-ha ;
2) les trois jours de 'at-tachriq, et ce sont les jours qui suivent le jour de la Fête de al-'ad-ha ;
3) le jour du doute, c'est le trentième jour de Cha^ban si les grands pécheurs ou autres de ceux dont la parole ne confirme pas le début du jeûne, disent avoir vu le croissant de la lune de Ramadan ;
(4) la deuxième moitié de Cha^ban sauf si elle est reliée avec un jour qui la précède, ou si elle est jeûnée par rattrapage ou par vœu.

Zakatou l-fitr :
Elle est un devoir sur chaque musulman, en plus de sa suffisance, et de la suffisance de ceux qui sont à sa charge le jour de la Fête et la nuit qui le suit. Elle consiste en un sa^ de la nourriture de base. Et le sa^ du Prophète est l'équivalent de quatre moudd pour des mains de taille moyenne. Il s'agit d'un sa^ de la nourriture de base la plus répandue du pays. Il est donné à un pauvre nécessiteux et à qui est en droit de recevoir la zakat. Et il est un devoir pour l'homme musulman de donner la zakat de la fin du jeûne de son épouse musulmane et de ses enfants qui ne sont pas pubères et de tout proche qui est à sa charge, c'est-à-dire ceux dont la charge est un devoir comme les père et mère pauvres et musulmans. Il n'est pas un devoir de payer la zakat de la fin du jeûne d'un mécréant. Il est un devoir de l'accomplir avant le coucher du soleil du jour de la Fête et il est interdit de la retarder sans excuse. Il est possible de la donner à partir du début de Ramadan. Et la sounnah, c'est de la donner avant la prière de la Fête, la matinée du jour de la Fête. Selon l'Imam Abou Hanifah, il est valable de donner sa contrepartie en monnaie. Il est valable également de mandater qui est digne de confiance afin de la faire parvenir à lune des huit catégories d'ayants-droits définis dans le Qour'an.

La purification "al woudou"

La petite ablution
Le woudou' : actes obligatoires et actes surérogatoires


Le woudou' fait partie des conditions de validité de la prière, conformément à Sa parole ta^ala :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ ءامَنُواْ إِذَا قُمْتُمْ إِلَى الصَّلاةِ فاغْسِلُواْ وُجُوهَكُمْ وَأَيْدِيَكُمْ إِلَى الْمَرَافِقِ وَامْسَحُواْ بِرُؤُوسِكُمْ وَأَرْجُلَكُمْ إِلَى الْكَعْبَينِ
[sourat Al-Ma'idah / 6] ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, quand vous vous apprêtez à faire la prière, lavez vos visages, vos mains [et vos avant-bras] jusqu'aux coudes, passez les mains mouillées sur vos têtes et [lavez] vos pieds jusqu'aux chevilles ».
Le woudou' comporte des actes obligatoires, des actes surérogatoires et des choses qui l'annulent.

Les actes obligatoires du woudou' :
Il y a six actes obligatoires dans le woudou' et, sans l'un d'eux le woudou' n'est pas valable. Ce sont les suivants :
1 - l'intention : elle a lieu dans le cœur et doit être simultanée avec le lavage du visage. On dit par exemple dans son cœur :

(nawaytou l-woudou') « J'ai l'intention de faire le woudou' – la petite ablution – ».
2 - laver le visage en entier : de l'endroit où poussent habituellement les cheveux jusqu'au menton et d'une oreille à l'autre.
3 - laver les mains et les avant-bras, coudes compris : le coude, c'est l'articulation des os de l'avant-bras et du bras.
4 - passer la main mouillée sur la tête entière ou une partie de la tête : il suffit donc de passer la main mouillée sur une partie de la tête.
5 - laver les pieds, chevilles comprises : les chevilles sont les deux os saillants de l'articulation du pied avec la jambe.
6 - l'ordre : c'est-à-dire faire les actes obligatoires selon l'ordre dans lequel ils ont été cités, de sorte qu'intervienne d'abord l'intention au moment du lavage du visage, puis le lavage du visage, puis celui des mains et des avant-bras, puis le passage de la main mouillée sur une partie de la tête et enfin le lavage des pieds.


Les actes surérogatoires du woudou'
Ce sont les actes sans lesquels le woudou' reste valable, mais toutefois on en manque la récompense. Celui qui délaisse donc un des actes surérogatoires (sounnah) du woudou', ce dernier est valable alors que celui qui en délaisse un des actes obligatoires, son woudou' n'est pas valable.

Parmi les actes surérogatoires du woudou', il y a :
1 - la basmalah (c'est-à-dire dire bismi l-Lah) ;
2 - laver les mains (jusqu'aux poignets) ;
3 - utiliser le siwak – le frottoir à dent – ;
4 - se rincer la bouche (c'est-à-dire faire couler de l'eau à l'intérieur de la bouche) ;
5 - se rincer le nez (c'est-à-dire introduire de l'eau à l'intérieur du nez) ;
6 - passer la main mouillée sur la totalité de la tête ;
7 - passer la main mouillée sur les deux faces des oreilles, côté apparent et côté caché, avec une eau nouvelle ;
8- faire pénétrer l'eau entre les orteils, les doigts et à l'intérieur de la barbe épaisse ;
9 - faire précéder la droite sur la gauche ;
10- tripler : c'est-à-dire laver ou passer la main mouillée sur chaque membre trois fois,
11- frotter les membre ;
12- faire suivre les membres les uns les autres : c'est-à-dire laver un membre avant que le précédent n'ait eu le temps de sécher ;
13- avoir présente l'intention du début jusqu'à la fin de l'acte ;
14- diminuer l'eau utilisée pour le woudou' jusqu'à un moudd ;
15- al-ghourr : lors du lavage du visage c'est dépasser les limites de ce qu'il est obligatoire de laver, de tous les côtés. At-tahjil : lors du lavage des mains et des pieds c'est dépasser les limites de ce qu'il est obligatoire de laver, jusqu'à l'épaule pour les bras et jusqu'au genou pour les pieds.
Enfin, il est recommandé de dire après avoir fini le woudou' :

('Ach-hadou 'al-la 'ilaha 'il-la l-Lah wa 'ach-hadou 'anna Mouhammadan ^abdouhou wa raçoulouh, 'Allahoumma j^alni mina t-tawwabin wa j^alni mina l-moutatahhirin)

ce qui signifie : « Je témoigne qu'il n'est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est Son esclave et Son messager. Ô Allah, fais que je sois au nombre de ceux qui se repentent et que je sois au nombre de ceux qui se purifient ».